MAIS OÙ EST PASSÉ l’effroyable virus de la grippe A(H1N1) ? Nous sommes loin de la situation de l’an passé où, à l’heure de la rentrée scolaire, la France tremblait à mesure que ce virus mutant se répandait dans l’Hexagone. Des mesures pour assurer la continuité des soins et des services publics avaient été annoncées au cours de l’été et les officines se retrouvaient propulsées en première ligne : un stock de masques et de Tamiflu avait été mis en place dans les 23 000 pharmacies en contact direct avec la population.
Tandis que la Caisse nationale d’assurance-maladie lance aujourd’hui sa campagne annuelle de prévention contre la grippe saisonnière, le A(H1N1), comme les autres virus grippaux, se fait pour l’instant discret. Selon le réseau Sentinelles, l’activité grippale en France reste en effet très faible actuellement.
Depuis la fin du mois de décembre 2009, le virus A(H1N1) s’est progressivement mis en veille. Et, en août, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré la fin de la première pandémie du XXIe siècle. « Le monde n’est plus en phase 6 d’alerte pandémique, explique-t-elle alors. Nous entrons maintenant dans une période post-pandémie. » Dès le mois de juin, les autorités sanitaires françaises considéraient que la situation épidémiologique de la grippe pandémique A(H1N1) ne nécessitait plus la mise en place de mesures d’urgence. Un arrêté mettait ainsi fin à la distribution par les officines des kits issus des stocks nationaux de traitements antiviraux et de masques. Finie aussi la vaccination de masse dans les gymnases.
Celle-ci ne devrait d’ailleurs pas être reconduite. Car, cette année, l’OMS recommande que le virus pandémique soit intégré au vaccin contre la grippe saisonnière. « Il est vraisemblable qu’en 2010-2011, le virus A(H1N1) pandémique de 2009 va de nouveau prédominer dans l’hémisphère Nord », justifie l’agence onusienne. À ses côtés, des souches de virus A(H3N2) et de virus B devraient également circuler.
L’incorporation de la souche pandémique dans le vaccin saisonnier est donc essentielle. Et même si, comme le souligne l’Institut de veille sanitaire (INVS) dans son rapport annuel de 2009, au final la pandémie s’est révélée moins grave que redoutée pour la majorité de la population, elle a tout de même touché, selon les premières estimations, entre 8 et 15 millions* de personnes en France et a présenté des caractéristiques très différentes de celles des grippes saisonnières, notamment des formes particulièrement graves chez les adultes jeunes.
Pandémie ou pas, la vaccination contre la grippe reste primordiale. L’assurance-maladie vise une nouvelle fois le renforcement de la prévention contre l’infection virale responsable, chaque année, de nombreux décès.
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