Dans la polyarthrite rhumatoïde, après échec du méthotrexate seul, le coût des traitements de fond utilisés varie de façon importante, alors que leur efficacité se vaut. D'où l'intérêt d'avoir recours aux moins onéreux, à savoir les biosimilaires de l'étanercept ou de l'adalimumab.
En France, 217 600 personnes étaient traitées pour une polyarthrite rhumatoïde en 2017. En première ligne, la stratégie repose sur le méthotrexate (MTX), médicament de fond de référence. En deuxième ligne et plus, suite à une réponse insuffisante au méthotrexate, on prescrit des traitements de fond biologiques, les anti-TNF alpha (adalimumab, étanercept, infliximab, etc.) qui s’administrent par voie parentérale. Ou, plus récemment, on peut avoir recours à des traitements de fond dits synthétiques ciblés, les inhibiteurs de Janus kinase (baracitinib, tofacitinib) qui ont l'avantage de s'administrer par voie orale. Mais, alors que le méthotrexate présente un coût annuel ne dépassant généralement pas 1 000 euros par patient, il n’en est pas de même pour les traitements de fonds biologiques, dont le coût annuel moyen par patient reste supérieur à 10 000 euros.
Or, selon une étude médico-économique réalisée par la Haute Autorité de santé, les différents traitements de fond biologiques se valent « en termes d’années de vie gagnées en bonne santé, alors que leur coût varie de façon importante ». Mieux vaut donc utiliser les molécules les moins chères en première ligne de traitement après échec du MTX seul. À savoir : un biosimilaire de l’étanercept, ou un biosimilaire de l’adalimumab. Quant aux nouvelles molécules, c’est-à-dire les traitements de fond synthétiques ciblés, ils n’apparaissent pas comme des « stratégies efficientes ou moins coûteuses », selon l'analyse.
Par ailleurs, l’étude a identifié qu’une triple association de traitements de fond synthétiques conventionnels (méthotrexate, sulfasalazine et hydroxychloroquine) est une alternative moins coûteuse et aussi efficace que la bithérapie (MTX + traitement biologique). Mais le bénéfice médico-économique de cette trithérapie reste à démontrer, car elle dépend de son acceptation par le patient (problème d’observance).
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