Une nouvelle fois, la chaîne du médicament allemand est infiltrée par des médicaments contrefaits. À l’origine de ce phénomène, la pratique des réimportations à laquelle doivent se plier toutes les pharmacies allemandes.
Après l’Harvoni falsifié, délivré dans plusieurs officines allemandes à leur insu en juin dernier, c’est au tour de plusieurs charges de Xeplion (Laboratoire Janssen-Cilag) contrefait de circuler Outre-Rhin. Les boîtes de ce neuroleptique, indiqué dans la schizophrénie, ont émergé via huit réimportateurs allemands, néerlandais et danois, comme l'indiquent les autorités sanitaires allemandes.
La réimportation est une pratique imposée par les caisses d'assurance-maladie car destinée à baisser le coût du médicament remboursé. Tout pharmacien allemand est, par conséquent, tenu de détenir un volume de médicaments réimportés équivalent à au moins 5 % de son stock.
Rien d’étonnant donc à ce que ces boîtes de Xeplion, dotées d’inscription en roumain et en bulgare, aient passé sans encombres les contrôles. Sauf à y regarder de plus près et à constater des numéros de charges et des dates de péremptions falsifiés ainsi qu’« un bleu de l’emballage qui diffère de l’original et deux types de blister d’une couleur variant de l’original », comme le relève l' Agence allemande du médicament qui invite les pharmaciens à vérifier désormais chaque boîte de Xeplion.
Les analyses sont en cours pour déterminer la composition de ces produits dont l'origine exacte n'a pas encore été définie.
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