Certaines préparations à base de cannabis trompent les attentes des patients en se faisant passer pour « thérapeutique ». L’Académie de pharmacie met en garde contre cette appellation abusive et dangereuse. « Avec l’appellation " cannabis thérapeutique ", on trompe les attentes des patients », dénonce-t-elle. Car le cannabis n’est pas un médicament. « C’est une substance illicite, qui fait courir des risques notoires sur les plans physiques et psychiques », martèle l’institution.
Ce type d'appellation fait en effet vite oublier que le tétrahydrocannabinol (THC) peut engendrer des effets délétères et souvent irréversibles, notamment chez les plus jeunes : décrochage scolaire, effet désinhibiteur pouvant conduire au suicide, déclenchement ou aggravation de la schizophrénie, etc.
En revanche, quatre médicaments à base de cannabis existent : Marinol (dronabinol), Cesamet (nabilone), Epidyolex (cannabidiol) et Sativex (THC + cannabidiol). Ils sont autorisés dans certaines situations cliniques spécifiques. Le Marinol et le Cesamet sont notamment prescrits contre les nausées et les vomissements dus à la chimiothérapie cancéreuse et dans les anorexies liées au sida. L’Epidyolex (cannabidiol) est autorisé en ATU dans certaines formes rares et sévères d’épilepsie. Enfin, le spray buccal Sativex (THC + cannabidiol), non commercialisé en France, est indiqué dans la spasticité liée à la sclérose en plaques.
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Françoise Amouroux
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