Modopar 200/50 1 gélule matin et soir
Requip LP 4 mg 3 comprimés le matin
Cymbalta une gélule le matin
Traitement pour deux mois.
Quels principes actifs ?
- Le Modopar associe de la lévodopa à un inhibiteur de la dopadécarboxylase périphérique, le bensérazide. Ce traitement constitue la base de la prise en charge pharmacologique de la maladie de Parkinson.
- Le ropinirole (Requip) est un agoniste dopaminergique, administré en monothérapie ou, souvent, en association à al dopathérapie pour renforcer son action.
- Le Cymbalta a pour principe actif la duloxétine. Il s’agit d’un antidépresseur biaminergique, proche en cela de la venlafaxine (Effexor).
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Oui, le médecin a oublié de préciser le dosage du Cymbalta. Vous savez que le traitement par cet antidépresseur est instauré à la dose de 60 mg/j, et corrigez donc directement l’ordonnance.
Et les posologies ?
Elles sont correctes - vous notez que la dose de ropinirole est élevée, quoique largement inférieure au maximum admissible par le RCP du médicament : 24 mg/j.
Votre conseil ?
Il est simple : le comportement de Monsieur M. peut avoir pour origine… Son traitement antiparkinsonien ! La participation de la duloxétine reste peu probable car cet antidépresseur agit sur la transmission sérotoninergique et noradrénergique, non dopaminergique.
Une addiction au jeu d’origine iatrogène est en effet décrite avec les agonistes dopaminergiques (pergolide, pramipexole, ropinirole, etc.) : elle a pu conduire à des endettements et des actions judiciaires ont pu donner lieu à dédommagement des patients. La propension à jouer, souvent accrue par la maladie de Parkinson, semble au moins doublée en cas d’association d’agoniste(s) dopaminergique(s) à la lévodopa (elle-même dénuée de tels effets). Achats compulsifs, hypersexualité et boulimie ont aussi été rapportés. Les victimes de ces effets indésirables comportementaux sont souvent jeunes, d’une nature impulsive, encline à la prise de risque, avec de fréquents antécédents d’abus d’alcool ou de drogues. Le risque d’altération du comportement mérite donc d’être pris en compte lors de la prescription d’antiparkinsoniens comme lors du traitement de la maladie des jambes sans repos par agonistes dopaminergiques, mais il ne semble pas exister de données évaluant la fréquence de cet effet indésirable, répertorié dans le RCP de certains antiparkinsoniens.
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