Quel principe actif ?
Administré en monothérapie, l’interféron alpha, un immunomodulateur, augmente la durée de la survie sans récidive. Il s’agit d’un traitement exposant à de nombreux effets iatrogènes. En particulier, il peut induire l’apparition ou la décompensation d’un état dépressif et expose à un syndrome « pseudo-grippal » éprouvant.
Y a t-il des insuffisances et des interactions ?
Non.
Et les posologies ?
Elles sont correctes.
Votre conseil
– Rappeler que Roféron doit suivre une rigoureuse chaîne du froid (conservation entre 2 et 8 °C).
– Il est normal de ressentir une grande fatigue sous interféron : celle-ci augmente même avec la durée du traitement. Fièvre, frissons, douleurs musculaires ou articulaires constituent un syndrome « pseudo-grippal » caractéristique sous interféron.
– De la même façon, on peut observer des troubles digestifs, hépatiques, thyroïdiens et un amaigrissement. Dans le cas de cette patiente, l’absence d’envahissement ganglionnaire permet de n’administrer qu’une faible dose d’interféron (3 M UI), mieux tolérée. La survenue d’effets indésirables sévères peut faire revoir la posologie d’interféron à la baisse (1,5 M UI/injection).
– Le pharmacien conseille à Madame P. de prendre du paracétamol dont elle hésite à faire un usage trop régulier : le plan de prise habituel ici est de 1 g environ une demi-heure avant l’injection d’interféron, puis 1 g 2 heures après. Une dose de 2 à 3 g/j peut être répartie sur le nycthémère les autres jours, sans excéder 4 g/j. Madame P. achète donc deux boîtes de Dafalgan 1 g, en attendant de revoir le médecin afin d’avoir une ordonnance pour cet antipyrétique.
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