L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite mettre en garde les professionnels de santé sur l’usage détourné de Mercalm, Nausicalm (diménhydrinate) et Nautamine (diphénhydramine), notamment chez les adolescents. La mise en évidence de cet usage détourné a conduit, le 13 octobre 2015, à la radiation des spécialités Mercalm et Nausicalm de la liste des médicaments de médication officinale. « Elles ne doivent donc plus être en accès libre à l’officine, au même titre que la spécialité Nautamine qui n’était pas inscrite sur cette liste », rappelle l’ANSM aux pharmaciens.
Ces médicaments restent toutefois non soumis à prescription médicale. Ce sont des antihistaminiques de première génération indiqués dans la prévention du mal des transports. Une fois surdosés, ils peuvent provoquer un syndrome anticholinergique, avec des hallucinations visuelles et auditives qui s’accompagnent également d’assèchement buccal et oculaire, de tachycardie, de somnolence, d’hyperthermie, pouvant aller jusqu’à la dépression respiratoire et le coma. Suite à la notification de plusieurs cas d’abus, une enquête d’addictovigilance a été menée en 2014. Elle a mis en évidence des cas d’usage détourné et d’abus principalement chez des adolescents ou des jeunes hommes à des fins récréatives, mais aussi chez des patients souffrant de troubles psychotiques ou ayant des antécédents d’abus et/ou de pharmacodépendance. Dix cas graves ont été rapportés, dont un décès. « Compte tenu des risques d’abus et de pharmacodépendance des spécialités Mercalm, Nausicalm et Nautamine, l’ANSM demande aux professionnels de santé d’être particulièrement vigilants face à toute demande qui semblerait suspecte et émanant en particulier d’adolescents ou de jeunes adultes », indique l’ANSM.
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