Ménopause : un lien établi entre THS et Alzheimer

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Publié le 08/03/2019

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Crédit photo : GARO/PHANIE

Selon une étude finlandaise, la prise à long terme d’un traitement hormonal de substitution augmenterait le risque de développer la maladie d'Alzheimer chez les femmes ménopausées.

Les traitements hormonaux substitutifs (THS) oraux utilisés lors de la ménopause seraient impliqués dans la prévalence de la maladie d’Alzheimer chez les femmes ménopausées traitées à long terme (plus de dix ans).

C’est la piste révélée par une étude finlandaise publiée le 6 mars dans « The British Medical Journal » (BMJ). Cette étude a été menée avec le concours de l’Hôpital universitaire d’Helsinki sur 170 000 Finlandaises ménopausées. Chez 84 739 d’entre elles, la maladie d’Alzheimer avait été diagnostiquée entre 1999 et 2013. Le groupe contrôle était constitué de femmes d’un âge et d’une origine géographique comparables

Il apparaît que les femmes ayant recouru à un THS oral présentent un surrisque de 9 à 17 % de développer la maladie d’Alzheimer par rapport au groupe contrôle. Et ce quelle que soit la molécule utilisée. Ainsi la prévalence de la maladie d’Alzheimer ne diffère pas entre les patientes traitées uniquement par estradiol et celles sous œstrogènes et progestérone. Les augmentations du risque ne sont pas davantage identifiées à la nature de ces différentes progestérones (noréthistérone acétate, médroxyprogestérone acétate ou autres).

En revanche, les femmes chez lesquelles le traitement a été initié avant l’âge de 60 ans, encourent une augmentation du risque, associée à une exposition hormonale de plus de 10 ans. Les chercheurs sont en effet formels, l’âge à l’initiation du traitement n’est pas déterminant dans l’accroissement du risque, mais bien la durée de l'exposition au traitement.

À noter que l’utilisation de l’estradiol exclusivement en administration vaginale n’interfère pas sur le risque de développer la maladie d'Alzheimer.