« Pour votre santé : maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours ». Tel est le slogan de la campagne d’information autour des nouveaux repères pour la consommation d’alcool, lancée par Santé publique France.
Ces repères de consommation, proposés en mai 2017, n’ont été adoptés qu’en janvier dernier. Pour les faire connaître aux Français, la campagne de communication a tout d’abord été menée auprès des professionnels de santé, avant de s’adresser, de la fin mars à la mi-avril, à l’ensemble de la population par l’intermédiaire, notamment, de spots télé et radio.
Les repères en pratique
Dans le détail, les repères d’une consommation à moindre risque sont désormais de « ne pas consommer plus de 2 verres par jour », et « pas plus de 10 verres standards par semaine », avec « des jours dans la semaine sans consommation ». Un verre standard correspond à un ballon de vin ou une coupe de champagne à 12° (10 cl) ou à un verre de pastis ou de whisky à 40/45° (2,5 cl), ou à un verre d’apéritif à 18° (7 cl), ou à un demi de bière à 5° (25 cl). Attention toutefois à ne pas oublier que « les risques pour la santé d’une consommation d’alcool existent dès le premier verre quotidien », tient à rappeler Santé publique France. De plus, la consommation d’alcool doit être déconseillée aux adolescents, aux femmes enceintes, aux seniors et aux personnes à risque de développer un trouble de l’usage d’alcool ou certaines maladies.
« Ces repères sont d’autant plus attendus qu’ils s’inscrivent dans une tendance à la régulation constatée au sein de la population française », estime François Bourdillon directeur général de Santé publique France dans un édito du « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » du 19 février. « Ainsi, parmi les consommateurs d’alcool, le pourcentage de ceux qui consomment au moins un verre par jour est passé de 24 % en 1992 à 10 % en 2017 », ajoute-t-il.
Impact sur la mortalité
Cependant, des efforts de prévention doivent s’intensifier, car aujourd'hui près d'un quart des Français de 18 à 75 ans déclare consommer au-delà de ces repères. Majoritairement, il s'agit d'hommes (33 % contre 14 % de femmes). « Au total, cela représente environ 10,5 millions d'adultes qui boivent trop, c’est-à-dire dans une proportion qui augmente les risques à moyen et long terme pour leur santé : cancers, hypertension, hémorragies cérébrales, certaines maladies cardiovasculaires… », commente Viet Nguyen-Thanh, responsable de l'unité addiction de Santé publique France.
Par ailleurs, l’impact très élevé de l’alcool sur la mortalité se confirme, avec 41 000 décès attribuables à l’alcool en France en 2015 : 30 000 chez l’homme et 11 000 chez la femme. « L’alcool serait responsable en France de 7 % des décès. C’est plus que ce qui est observé dans nombre d’autres pays européens », souligne François Bourdillon.
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