Asasantine LP1 gélule matin et soir
Zocor 201 cp le soir
Inipomp 201 gélule/jour
CoAprovel 300/12,5 mg1 comprimé/jour (matin)
Traitement pour un mois.
Quels sont les principes actifs ?
- L’Asasantine est une association à libération prolongée de dipyridamole (200 mg) et d’acide acétylsalicylique (aspirine) faiblement dosé (25 mg), respectivement antiagrégant plaquettaire et inhibiteur de l’activation plaquettaire. Cette association, logique au plan pharmacologique (dans ce contexte, l’aspirine est administrée à une dose très inférieure à la dose anti-inflammatoire), est indiquée dans la prophylaxie secondaire de l’AVC lié à l’athérosclérose (accident datant de moins de 3 mois).
- Le Zocor, une statine (simvastatine), exerce une activité inhibitrice de l’HMG CoA réductase d’où son effet hypocholestérolémiant. Il est, entre autres, indiqué dans la prévention des complications cardiovasculaires chez les patients présentant des antécédents d’AVC.
- L’Inipomp, un inhibiteur de la pompe à proton (pantoprazole), est prescrit ici dans le traitement prophylactique de l’ulcère duodénal chez cette patiente qui a souffert de cette pathologie et se trouve désormais recourir à un AINS (aspirine) de façon régulière.
- Le CoAprovel est un inhibiteur de l’angiotensine II, un sartan (irbésartan), associé à un diurétique, l’hydrochlorothiazide. Cette spécialité est indiquée dans le traitement de l’hypertension artérielle essentielle.
Y a t-il des insuffisances et des interactions ?
L’administration d’Asasantine est contre-indiquée en cas d’ulcère gastroduodénal en évolution. Ici, l’Inipomp est prescrit en préventif : la contre-indication ne s’applique pas, mais cette patiente devra demeurer attentive aux d’hémorragie occulte, d’autant plus qu’elle est âgée et que les manifestations ulcéreuses se développent alors de façon occulte, souvent sans douleur.
Et les posologies ?
Elles sont correctes.
Votre conseil
Le conseil officinal tient ici en quatre points : suivre la tension artérielle régulièrement et traiter si besoin (ceci est fait) ; veiller à l’hygiène de vie (poids, alimentation, activité physique : ceci l’est moins !) ; observer la prescription ; traiter les facteurs de risque (d’où, ici, la prescription de Zocor et d’Asasantine). D’une façon plus directement pharmaceutique, vous soulignez que :
Les gélules d’Asasantine doivent être avalées entières, sans être croquées ;
L’Asasantine contient de l’aspirine : même à faible posologie, il y a un risque hémorragique à ne pas méconnaître ;
Le jus de pamplemousse fait augmenter de façon importante les taux sériques de simvastatine (Zocor) par action inhibitrice des microsomes hépatiques, avec risque de majoration des effets indésirables (sur les muscles notamment : rhabdomyolyse) : vous rappelez à Madame K. qu’elle doit s’abstenir de consommer cette boisson. Mais de toute façon, vous dit-elle, elle n’aime pas les jus de fruits…
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