Pégasysune injection chaque semaine
Rébétol1 g par jour
Surveillance selon ordonnance jointe.
Traitement pour quatre semaines.
Prochain rendez-vous dans un mois.
Quels sont les principes actifs ?
Une fois réalisés un examen clinique, un bilan biochimique, hématologique, ophtalmologique, virologique (charge virale faible) et le génotypage du virus (qui révèle un VHC de génotype 1b), un hépatologue hospitalier a prescrit une trithérapie associant un interféron alfa-2a pégylé (Pegasys), un analogue nucléosidique, la ribavirine (Rébétol) et une antiprotéase du VHC, le bocéprévir (Victrelis, 3x800mg/j, traitement qui sera initié dans 4 semaines et pour une durée recommandée de 44 semaines…). Ces trois médicaments exercent une action synergique : ils permettent dans la majorité des cas d’éradiquer le virus, protégeant le foie d’une cirrhose ou d’un cancer.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Le Victrelis n’étant actuellement disponible qu’en hôpital, M. T. se le procurera donc par rétrocession à la pharmacie du CHU où il est suivi, une fois écoulée la première phase du traitement où, sur quatre semaines, il n’aura à suivre que la bithérapie maintenant classique par IFN + ribavirine.
M. T. se procure d’ores et déjà, par contre, les autres traitements auprès de son pharmacien habituel pour commencer le traitement. Le médecin a oublié de noter la dose de Pégasys : il s’agit d’une posologie de 180 µg/semaine, présentée en seringue pré-remplie. M. T. ne prenant pas d’autre traitement, il n’y a pas de risque d’interactions. Pégasys est un médicament à prescription initiale semestrielle réservée à certains spécialistes. Cette prescription par un généraliste est toutefois adaptée puisqu’il s’agit d’un renouvellement… à condition que l’ordonnance initiale du spécialiste datant de moins de 6 mois l’accompagne.
Et les posologies ?
La posologie de la ribavirine (Rébétol) est adaptée au poids du patient : M. T. pèse 68 kg, d’où une posologie de 1 g. Cette spécialité doit être administrée avec les aliments.
Votre conseil
Rassurez votre client : il est inutile qu’il prenne des médicaments dynamisants ou fortifiants. En revanche, il veillera à dormir suffisamment, à pratiquer un exercice physique adapté et quotidien. Le meilleur traitement de la fatigue liée à l’infection virale reste les antiviraux. Au prix d’une surveillance hématologique (notamment pour le bocéprévir, soumis à plan de gestion des risques en raison du risque d’anémie, de neutropénie ou de thrombocytopénie) d’une surveillance biochimique et de la prise en compte d’éventuels effets psychiques (interféron), ces médicaments lui permettront de retrouver la forme. Le patient veillera également à manger à heures fixes, à éviter vin ou apéritifs, à privilégier les acides gras insaturés (huiles d’olive, de soja ou de tournesol notamment) et à ne pas abuser de sucres rapides. Le médecin a recommandé une vaccination contre le VHB car la coïnfection aggraverait le pronostic. Les indications de la vaccination contre le VHA sont celles de la population générale.
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