Empressons-nous de dire que les résultats publiés dans « Nature Communications » du 3 septembre ne concernent que des mouches et sont d'une portée toute relative en cancérologie humaine. N'empêche. Des équipes françaises du CNRS de Montpellier et Gif-sur-Yvette, ont voulu vérifier si une mouche malade, en l’espèce la mouche du vinaigre Drosophila melanogaster, voyait son cancer progresser différemment si elle restait seule, ou était mise au contact d’autres mouches cancéreuses ou saines. Résultat ? Une mouche malade isolée voit sa maladie évoluer plus rapidement que lorsqu’elle interagit avec d’autres mouches malades. Et lorsqu'elle est en compagnie de mouches saines, la progression de sa tumeur est aussi rapide que lorsqu’elle est seule. Conclusion, les mouches cancéreuses se regrouperaient pour mieux lutter contre la maladie qui les ronge. Ces résultats, qui à ce stade ne permettent aucune transposition à l'humain, suggèrent pour le moins que l'isolement social joue un rôle péjoratif dans la progression d'une pathologie non transmissible comme le cancer.
Avec « Le Quotidien du médecin »
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