De nouveaux résultats, obtenus chez la souris, suggèrent une piste thérapeutique totalement nouvelle dans l’ostéoporose. En inhibant des récepteurs aux œstrogènes de neurones situés dans l’hypothalamus (noyau arqué) par manipulation génétique, l’équipe de Holly Ingraham a constaté une augmentation inédite de la densité et de la solidité osseuses (os trabéculaire et os cortical), de l’ordre de plus de 50 %. Une étude publiée dans « Nature Communications ».
Un circuit cerveau-os insoupçonné
De la même façon, l’ablation stéréotaxique de ces récepteurs particuliers à la fois chez des souris femelles saines et d’autres ayant eu une ovariectomie a entraîné la même remarquable augmentation de la masse osseuse. Ce puissant circuit os-cerveau repose sur les neurones dits kisspeptin (Kiss1) du noyau arqué, expliquent les chercheurs, la perte de ces derniers étant suffisante à modifier le phénotype osseux..
Alors que les même neurones hypothalamiques servent à freiner la survenue de la puberté, les chercheurs posent la question suivante dans la discussion : « pourquoi avoir un circuit cerveau-os spécifiquement féminin lié aux récepteurs œstrogènes qui contre-balance les effets positifs de l’œstrogène périphérique sur le remodelage osseux ? ». Les auteurs avancent une explication reposant sur le rôle global de l’hypothalamus médiobasal, qui est de rediriger les ressources énergétiques vers la fonction reproductrice.
Alors que le raloxifène, un modulateur sélectif des récepteurs à l’estrogène (SERM), a une action agoniste protectrice au niveau périphérique osseux, ce rôle opposé des œstrogènes au niveau du cerveau ouvre une toute nouvelle voie inédite à explorer pour contre-balancer l’ostéoporose liée à l’âge.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques