LE SYSTÈME cholinergique participe aux deux pathologies que sont la BPCO et l’asthme. Les fibres nerveuses cholinergiques innervent en effet l’ensemble de l’arbre bronchique (muscle lisse bronchique, épithélium, vaisseaux…) et à ce système cholinergique neuronal s’ajoute une source d’acétylcholine non neuronale d’origine inflammatoire et épithéliale.
Il existe, par ailleurs, un rétrocontrôle du tonus cholinergique par les récepteurs muscariniques de type M2.Ces récepteurs sont altérés dans l’asthme contribuant à une augmentation du tonus cholinergique à l’origine de la bronchoconstriction. Outre son effet bronchoconstricteur, l’acétylcholine peut aussi participer à une augmentation de la perméabilité vasculaire et donc au développement d’un œdème bronchique, à l’activation des cellules épithéliales et à la prolifération des cellules musculaires lisses via l’activation des récepteurs muscariniques. Ainsi, dans les modèles animaux d’asthme, les anticholinergiques, notamment le tiotropium, exercent des effets anti-inflammatoires et réduisent l’hyper-réactivité bronchique. De plus, le blocage des récepteurs M3 induit non seulement une bronchodilatation, mais renforce aussi l’efficacité relaxante des ß2-adrénergiques. « Il est ainsi tout à fait logique qu’un traitement continu par un anticholinergique de longue durée d’action permette d’obtenir une bronchodilatation prolongée dans l’asthme et de réduire les autres effets potentiellement délétères de l’acétylcholine neuronale et non neuronale pulmonaire », a souligné le Pr Philippe Devillier (Hôpital Foch, Suresnes).
Risque d’exacerbation sévère diminué de 21 %.
Malgré les options thérapeutiques actuelles, 35 % des patients asthmatiques adultes traités par l’association corticostéroïdes inhalés (CSI) plus bêta-2-agonistes de longue durée d’action (LABA) restent non contrôlés, un an après le début du traitement. Spiriva Respimat est le premier anticholinergique de longue durée d’action indiqué en traitement bronchodilatateur additionnel continu chez des patients asthmatiques traités en continu par une association CSI et LABA et qui ont présenté au cours de l’année précédente une ou plusieurs exacerbations sévères. L’étude PrimoTina a notamment montré que Spiriva Respimat réduisait d’un cinquième le risque d’exacerbation sévère et de près d’un tiers le risque d’aggravation de l’asthme.
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