C’EST une démonstration de l’intérêt de l’utilisation de l’huile de colza dans l’alimentation quotidienne que fournissent des chercheurs américains de l’université du Dakota du Sud. Chandradhar Dwivedi et son équipe ont mené une étude animale suggérant une diminution de l’incidence du cancer colique de quelque 30 % grâce à une alimentation enrichie en huile de colza.
Ils ont réparti des rongeurs en trois groupes, dont l’un supplémenté en huile de colza. Par rapport aux deux autres lots de rats, ils ont relevé une diminution du nombre de tumeurs coliques de 58 % et, lorsqu’elles survenaient, leur taille était réduite de 90 %.
Cette action passerait par activité anti-inflammatoire de l’huile de colza. Ses acides gras oméga?3 inhibent la cyclooxygénase et réduisent la synthèse d’acide arachidonique, tous deux impliqués dans l’inflammation.
L’équipe avait obtenu des résultats du même ordre en supplémentant des animaux avec des graines et de l’huile de lin. Les chercheurs expliquent que le lin apporte des niveaux d’acide gras oméga?3 supérieurs au colza, puisqu’ils sont estimés à 50 % contre 10 %. Ces oméga?3 seraient en partie responsables de l’action favorable de ces supplémentations. Mais C. Dwivedi pense que l’huile de colza est bien plus facile à introduire dans l’alimentation de base américaine que celle issue du lin. Cette dernière ne se prête pas à la friture, contrairement à l’huile de colza qui peut être cuite ou frite.
Dernier avantage du colza, il permettrait de faire tendre le rapport oméga-6 sur oméga?3 vers 3 pour 1. Les recommandations conseillent une alimentation abaissant ce rapport en dessous de 4 pour 1. Le schéma américain moyen (utilisant une autre huile et du beurre), très riche en oméga?6, amène ce rapport à 10 pour 1.
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