Plusieurs pays pratiquent déjà la dispensation à l’unité de médicaments. En Europe par exemple, les Pays-Bas et l’Angleterre l’ont déjà mise en place. Les pouvoirs publics néerlandais souhaitaient, comment en France, lutter contre le gaspillage. Lorsqu’un médecin prescrit un traitement pour la première fois, il ne peut dépasser 14 jours et le pharmacien doit alors délivrer seulement deux semaines de médicaments, au comprimé près. Si le patient supporte bien le traitement, le reste lui sera délivré, à nouveau à l’unité. En pratique, si le pharmacien ne dispose pas de boîte de 20 pour le médicament, mais des boîtes de 30 par exemple, il retire 10 comprimés de la boîte avant de la remettre au malade. Ce dernier recevra le reste de la boîte s’il revient pour un renouvellement. Dans le cas contraire, les comprimés restants peuvent être délivrés à un autre patient, mais il reçoit dans ce cas une photocopie de la notice pour accompagner son traitement. Ce système semble plutôt bien accepté par les pharmaciens néerlandais, qui sont d’ailleurs rémunérés pour cette mission.
Les pharmaciens britanniques pratiquent également la délivrance à l’unité, mais avec moins d’entrain. Même s’ils sont eux aussi rémunérés pour cela, ils qualifient cette activité de « perte de temps » et la Société royale de pharmacie britannique s’interroge même sur ses avantages économiques réels. Les officinaux britanniques estiment notamment que la délivrance à l’unité les empêche d’être plus efficaces dans d’autres missions de santé publique ou de suivi des prescriptions. En Suède et au Danemark, les pouvoirs publics ont quant à eux choisi de confier la limitation du nombre de médicaments délivrés aux médecins. Ainsi, ces derniers doivent calculer leur prescription afin qu’elle soit ajustée avec le nombre de médicaments contenus dans les boîtes. Dans ces pays, les pharmaciens n’ont pas le droit d’ouvrir les boîtes ni de séparer les blisters et ils ne pratiquent donc pas la dispensation à l’unité.
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