SELON une équipe finlandaise, qui a mené une enquête en utilisant les données de la cohorte Gazel, chez des anciens employés d’Électricité de France-Gaz de France, le risque de présenter des troubles du sommeil dans les sept ans qui suivent la mise à la retraite est réduit de 26 % (odds ratio ajusté 0,74) par rapport aux sept années qui ont précédé cette retraite.
La cohorte Gazel a été mise en place en 1989 par l’unité 88 (devenue unité 687) de l’Inserm, en coopération avec plusieurs services d’EDF-GDF. Grâce à la participation exemplaire des 20 000 volontaires d’Électricité de France et de Gaz de France qui la composent, et au soutien de ses partenaires, cette cohorte constitue un important « laboratoire épidémiologique ouvert ». À ce jour, plus de 50 projets de recherche ont été mis en place par des équipes de recherche nationales et internationales, sur des thèmes très divers et de nombreuses publications sont issues de ces travaux.
Parmi les 14 714 participants étudiés par Jussi Vahtera (université de Turku, Finlande), la prévalence des troubles du sommeil a chuté de 24,2 % au cours de la dernière année d’activité à 17,8 % pendant la première année de retraite. La réduction la plus importante est observée chez des sujets qui accusaient des troubles dépressifs ou une fatigue mentale avant leur départ.
Une charge psychologique importante.
L’amélioration post-retraite est plus prononcée chez les hommes, les cadres, les employés qui avaient une fonction comportant une charge psychologique importante et les personnes qui ont été en travail posté de
manière permanente ou occasionnelle. L’analyse montre que l’amélioration du sommeil tient davantage à un retrait du négatif (absence de stress et des contraintes liées au travail) qu’à une acquisition de positif (meilleure santé chez les retraités).
Les auteurs notent que les personnes étudiées qui ont pris leur retraite entre 1990 et 2006 ont bénéficié d’avantages rarement obtenus aujourd’hui, avec une garantie d’emploi, un départ à 55 ans en moyenne et une retraite équivalente à 80 % de leur traitement.
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