Un sommeil perturbé pourrait augmenter les risques de survenue de la maladie d’Alzheimer. Une étude américaine révèle en effet la fonction de nettoyage des plaques bêta-amyloïdes du cerveau pendant le sommeil.
L’insomnie, et de manière plus générale les troubles du sommeil, y compris les épisodes de somnolence pendant la journée, pourraient être des facteurs accentuant les risques de maladie d’Alzheimer.
En effet, les résultats d’une étude de l’université Madison du Wisconsin, publiée dans l’édition de juillet du journal « Neurology » de l’Académie américaine de neurologie, mettent en évidence un lien entre les troubles du sommeil et la survenue de la maladie d’Alzheimer chez les sujets âgés. Les chercheurs se sont attachés à étudier les questionnaires sur la qualité du sommeil de 101 personnes âgées de 63 ans et la présence de biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalorachidien (LCR).
Il apparaît que plus les troubles du sommeil étaient évoqués dans le questionnaire, et plus les taux de ces biomarqueurs dans le LCR étaient élevés. Les raisons de cette association ont été peu éclaircies à ce jour, mais des études sur l’animal ont révélé que, durant le sommeil, les capacités du cerveau à nettoyer les toxines comme les bêta-amyloïdes, les protéines toxiques qui forment les plaques à l’origine de la maladie d’Alzheimer, étaient augmentées. Il se pourrait donc que, chez l’humain aussi, la qualité du sommeil interfère sur ce processus, concluent en substance les chercheurs américains.
Un bémol cependant : « toutes les personnes avec des troubles du sommeil ne sont pas destinées à développer la maladie d’Alzheimer », indique Barbara B. Bendlin, professeur associée à l’université du Wisconsin. « Nous recherchons par groupes de personnes, et sur l’ensemble des groupes nous trouvons une association entre troubles du sommeil et marqueurs d’Alzheimer. Mais si vous considérez les individus séparément, ils ne présentent pas tous ces caractéristiques », expose-t-elle.
Il n’en demeure pas moins que des stratégies efficaces peuvent être mises en place pour améliorer le sommeil. Comme l’indiquent les chercheurs, cette intervention précoce pourrait ainsi permettre d'atténuer la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer.
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