L’ornithorynque n’est pas un poisson d’avril, juste un animal étrange. Quand on observe l’un d’entre eux, on se dit que, quand même, au moment de l’assemblage, soit dame nature avait perdu la notice, soit elle a utilisé ce qu’il lui restait sous la main : un bec de canard, des pattes de loutre, une queue de castor et un pelage de taupe… On dit habituellement que la nature est bien faite, mais là, on se pose des questions. D’autant qu’afin de brouiller encore un peu plus les pistes, l’animal est un mammifère qui pond des œufs ! Ce n’est pas tout : phénomène exceptionnel chez les mammifères comme chez les oiseaux, son « créateur » l’a aussi doté au niveau de ses chevilles d’aiguillons capables d’injecter un venin très douloureux. Cela peut expliquer que les chercheurs en piquent pour lui…
Quoi qu’il en soit, cet improbable animal n’est pas rancunier envers la nature. Il pourrait même sauver l’humanité. Le lait des mamans ornithorynques contiendrait en effet une protéine aux propriétés antibactériennes uniques capable de combattre les bactéries les plus résistantes, selon une récente découverte de chercheurs australiens. Cette protéine permettrait d’assurer une protection aux jeunes ornithorynques qui ne tètent pas directement, mais lèchent le lait qui s’amasse en gouttelettes sur les poils de leur mère. Car autre particularité du mammifère, il ne possède pas de mamelons apparents. « L’ornithorynque est un animal si étrange qu’il serait logique qu’il possède aussi une biochimie hors du commun », explique un des chercheurs. D’ailleurs, une substance extraite de son venin en 2016 pourrait, elle, servir à lutter contre un autre fléau, le diabète. Aussi laid soit-il, l'ornithorynque n'est pas loin de devenir le meilleur ami de l'Homme.
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Françoise Amouroux
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