Disponible depuis avril 2016 (« Quotidien du pharmacien » du 19 mai 2016), Incruse (umeclidinium) est recommandé en traitement de première intention chez les patients dont la gêne respiratoire est devenue permanente malgré l'utilisation pluriquotidienne d'un bronchodilatateur de courte d'urée d'action.
Les futures recommandations françaises et internationales convergent vers une prise en charge de la BPCO de type algorithme. Ce sont les symptômes et les exacerbations, plus que le VEMS (volume expiratoire maximal seconde), qui dictent le traitement. « Nous sommes en train de passer d'une approche des traitements assez statique à une approche plus dynamique, explique le Pr Nicolas Roche (service pneumologie à l'hôpital Cochin de Paris). Alors qu'un type de traitement différent correspondait à chaque stade de la maladie, la prise en charge de la BPCO va se rapprocher de celle de l'asthme, selon une gradation du recours aux traitements. Utilisation d'un seul médicament bronchodilatateur de longue durée d'action en première intention sauf si le tableau clinique est sévère, puis association d'un autre traitement selon la façon dont les symptômes sont contrôlés. Si le patient est plutôt essoufflé, le recours aux bronchodilatateurs va être renforcé, si le patient est plutôt exacerbateur, c'est-à-dire sujet à des épisodes aigus souvent liés à une infection, le choix se fera entre un bronchodilatateur d'une autre classe thérapeutique et un traitement associant une corticothérapie pour lutter contre l'inflammation. »
Bonne observance
Outre son efficacité et sa bonne tolérance démontrées versus placebo et tiotropium, l'avantage d'Incruse est d'être présenté dans le dispositif d'inhalation Ellipta. Celui-ci permet de délivrer une dose quotidienne de 55 µg, de façon simple et sécurisée en trois étapes : ouvrir, inhaler, fermer. La dose prête à l'emploi est armée à l'ouverture et l'inhalation s'effectue directement grâce à l'embout buccal adapté.
Trois contrôles permettent de s'assurer de la bonne administration du produit : un contrôle auditif grâce au clic audible à l'ouverture qui indique que la dose est amorcée ; un contrôle gustatif par la présence de lactose assurant une sensation de prise ; un contrôle visuel grâce au compteur indiquant le nombre de doses restantes.
Ce dispositif équipe déjà l'association fixe corticoïde et bêta 2 agoniste Relvar Ellipta. Selon le Pr Roche, « cette continuité de dispositif selon les besoins de prise en charge est un élément favorisant une bonne technique d'utilisation et l'observance ». Les patients sont souvent déroutés et multiplient les erreurs de prise lorsqu'ils doivent manipuler des techniques d'inhalation différentes.
D'après une conférence de presse de GSK
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