L’endocrinologue m’a diagnostiquée une thyroïdite mais ne m’a prescrit aucun traitement « pour l’instant », m’a-t-il dit. Je trouve cela curieux. Qu’en pensez-vous ?
Vous avez peut-être ce que l’on appelle une thyroïdite infraclinique, autrement dit accompagnée de très peu, voire pas du tout, de signes cliniques. Votre médecin vous a certainement prescrit un dosage de TSH ; son taux ne l’a apparemment pas incité à instituer un traitement par hormone thyroïdienne.
Mais c’est une situation qui peut changer dans l’avenir, ce qui doit motiver de votre part un suivi régulier en fonction de ses préconisations. Les raisons qui pourraient conduire à un traitement sont représentées par l’apparition de certains symptômes et l’évolution de votre taux de TSH.
Ma femme qui a une polyarthrite rhumatoïde peut-elle faire normalement ses rappels de vaccins ?
A priori oui, la décision revenant bien entendu au médecin vaccinateur. La vraie question concerne plutôt le traitement en cours. Si votre femme reçoit un immunosuppresseur, comme une biothérapie par exemple, cela contre-indique en principe les vaccins vivants et l’efficacité des vaccins inactivés peut être diminuée.
Néanmoins, la réponse immunitaire à une dose de rappel semble moins influencée par un traitement immunosuppresseur que pour une primovaccination. Enfin, il ne faut pas oublier que la protection des patients recevant un tel traitement passe aussi par la vaccination de son entourage.
Je suis un traitement prolongé par Cortancyl et je m’inquiète des possibles effets indésirables. Que dois-je faire ?
Il convient de suivre attentivement les préconisations de votre médecin. Tout dépend de la dose et de la durée des prises. On estime généralement qu’en traitement d’entretien prolongé à une posologie supérieure à 7,5 mg/j doit faire l’objet d’une particulière vigilance.
La surveillance et la prévention des effets indésirables sont en effet très importantes. Cela concerne les os, avec un risque majoré d’ostéoporose (vitamine D, calcium, biphosphonates), le tube digestif avec un risque d’ulcère (inhibiteurs de la pompe à protons ; attention à une majoration du risque en cas de prise concomitante d’un anti-inflammatoire non stéroïdien), une augmentation du risque infectieux, une hypertension artérielle (réduire fortement sa consommation de sel), un diabète (régime, diminution des sucres rapides).
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Françoise Amouroux
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