Les contraceptifs oraux estroprogestatifs de 3e et de 4e générations sont de moins en moins utilisés, au profit de ceux de 1re et de 2e générations, qui présentent moins de risques thromboemboliques.
En 2015, 79 % des contraceptifs oraux combinés (COC) vendus en pharmacie sont de 1re et de 2e générations, et 21 % sont des COC de 3e ou de 4e génération. Pour rappel, en 2012, ces ratios étaient de 52 % versus 48 % respectivement. Ainsi, on peut donc se féliciter de la baisse de l’utilisation des COC de 3e et 4e générations comme le recommande l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis 2012, en raison d'un risque plus important de thrombose veineuse avec les COC de 3e et 4e générations qu'avec ceux de 1re et 2e générations. « Ce nouveau point d’étape confirme que les femmes et les prescripteurs privilégient les COC qui présentent les risques thromboemboliques les plus faibles et qu’ils ont pris en compte de façon durable les recommandations émises par l’ANSM », indique l'agence du médicament dans un communiqué.
Ces recommandations consistent à « privilégier en première intention la prescription des COC contenant du lévonorgestrel, en association avec la plus faible dose d’estrogènes (contraceptifs dosés à 20 µg d’estrogènes), afin de réduire le risque de thrombose veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) et artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde) ». De plus, les recommandations précisent que « lors de la prescription d’un COC, une attention particulière doit être portée aux facteurs de risque individuels actuels de chaque patiente, en particulier ceux relatifs à la thrombose veineuse (comme l’âge supérieur à 35 ans) ».
En 2014, une étude sur la base des données de l'assurance-maladie avait suggéré l'impact positif de ces changements de consommation : selon cette étude, 341 hospitalisations pour embolies pulmonaires auraient ainsi été évitées en 2013 chez les femmes en âge de procréer.
Rappelons que les contraceptifs oraux combinés (COC) contiennent à la fois un estrogène et un progestatif. L’estrogène le plus souvent utilisé est l’éthinylestradiol. C’est le type de progestatif qui détermine la génération de pilule : le progestatif noréthistérone dans les COC de 1re génération ; le lévonorgestrel ou norgestrel dans les COC de 2e génération ; le désogestrel, gestodène ou norgestimate dans les COC de 3e génération ; la drospirénone, chlormadinone, diénogest ou nomégestrol dans les COC de 4e génération (voir tableau récapitulatif des produits commercialisés au 1er janvier 2015).
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