Le potentiel anticancéreux du disulfirame (Espéral), habituellement prescrit pour le sevrage alcoolique, était connu depuis plusieurs années. Des chercheurs belges sont parvenus à comprendre le fonctionnement du mécanisme.
Utilisé dans le cadre de traitements contre l'alcoolisme, le disulfirame (commercialisé sous le nom d'Espéral) parvient à bloquer plusieurs enzymes. Celle qui entraîne une élévation de la concentration en acétaldéhyde (éthanal) mais aussi celle qui intervient dans la production de la sérine, responsable de la prolifération des cellules cancéreuses. Des chercheurs belges, issus des universités de Louvain et de Namur, ont donc étudié l'enzyme en question, la phosphoglycérate déshydrogénase (PHGDH), pour comprendre comment le disulfirame parvenait à la bloquer. Leurs résultats ont été publiés dans la revue « Scientific Reports ».
En plus de bloquer la sérine produite par l'enzyme PHGDH, le disulfirame aurait un autre « superpouvoir » : la capacité à prévenir le développement des cellules antitumorales. Une fois activé, le disulfirame inhibe le processus de dégradation des protéines nécessaires au métabolisme des cellules tumorales, ce qui prévient leur prolifération. La présence de cuivre est néanmoins nécessaire pour rendre le disulfirame actif. Cette découverte, faite en 2017, est donc complétée aujourd'hui par les travaux menés par les universités de Louvain et de Namur. Plusieurs études cliniques sont en cours et pourraient peut-être permettre la mise au point de nouveaux traitements anticancéreux.
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