Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Aux États-Unis, 61 % des hospitalisations pour grippe ont concerné des sujets de 18 à 64 ans. Tandis que les trois saisons précédentes avaient fait état d’une moyenne de 35 %.
Même observation pour les décès, dont les proportions sont strictement similaires. Loin d’être une exclusivité nord-américaine, la France est également touchée par ce phénomène : 60 % des cas graves admis en réanimation ont de 15 à 64 ans. La vigilance chez les jeunes est donc de mise. Le Dr Tom Frieden, directeur du CDC : « Les plus jeunes pensent certainement que la grippe n’est pas une menace pour eux, mais la particularité de cette saison souligne la potentielle gravité de la grippe pour tout le monde ». En cause, le virus H1N1 qui circule majoritairement parmi les 28 pays déclarants. Celui-là même qui avait causé une pandémie en 2009, avec une atteinte préférentielle des sujets jeunes et adultes. En France, sa fréquence est également dominante, et provoque 35 % des cas graves de grippe admis en réanimation.
Vaccin efficace.
« Les hospitalisations et décès de la grippe chez les jeunes et les adultes sont de tristes rappels de la potentielle gravité de la grippe pour tout le monde, pas seulement dans les âges extrêmes », relève le directeur du CDC. « La bonne nouvelle, c’est que le vaccin saisonnier est efficace, et protège la population tous âges confondus », tempère le Dr Tom Frieden. Selon le communiqué du CDC, il réduirait de 60 % la nécessité d’aller voir son médecin pour une grippe. Raison de plus pour vacciner tout le monde, rappelle le Dr Frieden. Mais pas seulement. Faut-il aussi « se souvenir que même les personnes vaccinées peuvent tomber malades », précise-t-il. Dans ce cas, les antiviraux, seul traitement de la grippe, doivent être rendus accessibles. Qui plus est chez les femmes enceintes, diabétiques, asthmatiques, obèses, cardiopathes. Et enfin chez les personnes âgées de plus de 65 ans, et de moins de 5 ans. Rappelons qu’en France, la campagne de vaccination a été prolongée d’un mois. Plus que 4 jours pour en bénéficier.
Bulletin Épidémiologique hebdomadaire, 19 février/2014.
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