« J’ai accouché il y a 3 mois mais qu’est-ce que je suis fatiguée ! Que pouvez-vous me conseiller ? »
Chute hormonale post-partum, allaitement, nuits écourtées, repas pris sur le pouce, reprise du travail… toutes ces raisons peuvent être à l’origine d’une fatigue chez la jeune maman.
Une alimentation variée et équilibrée, avec 3 repas par jour, doit être conseillée en privilégiant les minéraux dont les réserves ont pu être puisées pendant la grossesse et l’allaitement. Ainsi, le calcium est apporté par les laitages, le fromage, les fruits secs et le magnésium par les légumes et fruits secs, le cacao et les eaux minérales de type Hépar. La viande rouge, les lentilles, les légumes verts sont riches en fer dont le déficit est à l’origine d’une anémie. La vitamine B6 influençant le taux de sérotonine cérébrale, il est utile de consommer des viandes maigres et des légumineuses. La levure de bière, riche en vitamines du groupe B, peut être proposée en complément. Rappeler également que les apports hydriques doivent être majorés à 2 litres d’eau par jour afin d’améliorer la récupération. Des complexes dédiés au post-partum, associant vitamines, minéraux, voire acides gras oméga-3 pour l’allaitement, peuvent être indiqués. Une orientation médicale est à envisager en cas de fatigue persistante et de risque d’anémie.
« Ma fille de 15 ans souffre au moment de ses règles, est-ce de l’endométriose ? »
L’endométriose se définit par la présence anormale de tissu utérin (ou tissu endométrial) en dehors de la cavité utérine. Cette maladie gynécologique est fréquente, touchant près de 10 % des femmes. Les symptômes majeurs sont des douleurs pelviennes récurrentes parfois aiguës lors des règles, parfois lors des rapports sexuels.
Attention, toute dysménorrhée ne signifie pas systématiquement une endométriose. L’orientation médicale des jeunes patientes souffrant pendant leurs règles est nécessaire afin de les traiter et les soulager efficacement. Les AINS sont prescrits en première intention. En cas d’inefficacité, une contraception oestro-progestative est proposée. Si les douleurs persistent, un examen échographique, voire une IRM seront effectués pour détecter une endométriose, le diagnostic définitif étant l’analyse du tissu endométrial.
« Que faut-il penser des coupes menstruelles ? »
Les coupes menstruelles sont des protections internes permettant de récupérer le flux menstruel. Elles ont été jugées aussi sûres et efficaces que les serviettes et les tampons d’après la revue médicale The Lancet Public Health, ne mettant pas en évidence un risque supérieur d’infections ou de choc toxique. Réutilisables, elles nécessitent d’être changées régulièrement dans la journée, tout comme les autres moyens de protections. Les coupelles sont ainsi vidées et lavées plusieurs fois dans la journée, et même stérilisées à chaque fin de cycle. Le lavage des mains avant chaque manipulation est également obligatoire.
« Je ne cesse d’avoir des cystites depuis 6 mois, que faire ? »
La cystite simple se caractérise par des envies fréquentes et pressantes d’uriner, avec des douleurs de type brûlures à la miction et pouvant s’accompagner de sensation de pesanteur dans le bas-ventre. Une odeur inhabituelle des urines, souvent troubles, parfois hémorragiques alerte les patientes. Dans 75 à 90 % des cas, il s’agit de la bactérie E. coli qui est isolée. Les cystites récidivantes sont définies par la survenue d'au moins 4 épisodes pendant 12 mois consécutifs. Il est ainsi recommandé de boire abondamment et d’uriner fréquemment en vidant totalement la vessie. Bien veiller à s’essuyer d’avant en arrière après le passage aux toilettes, et se laver une fois par jour avec des produits d’hygiène intime adaptés. Si les infections urinaires surviennent après les rapports sexuels, il est conseillé d’uriner après chaque rapport. Un autre des facteurs de risques est la constipation qu’il faut traiter. Des compléments alimentaires à base de canneberge, à la dose de 36 mg de PAC par jour peuvent être préconisés en cure, ainsi que des probiotiques (Lactobacillus rhamnosus, Lactobacillus plantarum).
« Depuis 3 mois, je me réveille la nuit trempée de sueurs mais j’ai toujours mes règles. Sans compter quelques bourrelets qui s’installent… Est-ce le début de la ménopause ? »
La ménopause correspond à une aménorrhée installée depuis plus d’un an. La préménopause est une période d’irrégularité du cycle, s’accompagnant de troubles climatériques tels que bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, perturbation de la libido, troubles de l’humeur et prise de poids. Des traitements hormonaux substitutifs peuvent être instaurés pour soulager les patients souffrant des troubles liés à la carence estrogénique. Toute prescription nécessite au préalable la réalisation d’une mammographie et d’un frottis cervical. Des mesures hygiéno-diététiques sont à préconiser en plus de tout traitement. L’alimentation est variée et équilibrée en diminuant la consommation d’aliments gras, salés et sucrés ainsi que le café et l’alcool favorisant les bouffées de chaleur. La pratique d’une activité physique est aussi recommandée.
Article précédent
Quelques définitions
Article suivant
Les produits conseils
Un peu de physiopathologie
Quelques définitions
Les mots du conseil
Les produits conseils
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques