L'idée de variété tend à rappeler qu'il faut consommer un certain nombre d'aliments différents pour réaliser un équilibre alimentaire. Sur le plan nutritionnel, ce principe suppose qu'un seul aliment ou quelques aliments seulement ne suffisent pas à apporter l'ensemble des nutriments nécessaires pour couvrir nos besoins.
On peut s'interroger sur la représentation de la diversité alimentaire en pratique et la façon de la mesurer. Il s'agit essentiellement de compter les consommations alimentaires, mais il existe de nombreuses variantes.
On peut compter le nombre d'aliments consommés, ce qu'on appelle la variété, ou le nombre de groupes d'aliments, c'est-à-dire la diversité. On peut aussi prendre en compte des périodes de références différentes (un ou deux jours, une semaine) et selon différentes structurations alimentaires. On peut aussi indexer une consommation en portion vis-à-vis de références de consommation de portion (voir encadré).
Dans les pays industrialisés, les relations entre la diversité alimentaire et la qualité des régimes sont complexes. « Pour ce qui concerne les liens entre la diversité et la santé, notre vision a considérablement évolué : dans les pays industrialisés, la santé métabolique et la morbidité sont prédites par les scores de qualité de l'alimentation mais pas par les scores de diversité. Il apparaît que la diversité n'est pas directement et isolément un bon indice de la qualité des régimes », confirme le Pr François Mariotti (INRA-AgroParisTech). Ainsi les résultats ne corroborent pas l'idée que manger de tout avec modération entraîne une meilleure qualité de l'alimentation ou une meilleure santé.
Surconsommation
Dans la population française, il a été démontré qu'une plus forte diversité alimentaire était associée positivement aux excès d'apports en nutriments dont la consommation doit être limitée. La promotion commerciale d'aliments de mauvaise qualité nutritionnelle, la variété de l'offre et la diversité des régimes pourraient être le signe d'une alimentation davantage portée vers une surconsommation de produits énergétiquement denses et favoriser un déséquilibre alimentaire.
En France, les consommateurs qui ont l'alimentation la plus diversifiée ont aussi la plus forte consommation de produits sucrés. Les indices alimentaires récents tendent à intriquer davantage la composante de diversité alimentaire et celle de qualité des groupes d'aliments. En insistant conjointement sur ces deux facteurs, diversité et qualité, on peut renouer avec l'adage manger varié et équilibré.
D'après une conférence de presse du Fonds français pour l'alimentation et la santé (FFAS).
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