La diversification alimentaire chez le nourrisson, dont les modalités ne sont d’ailleurs toujours pas codifiées de façon certaine, est une étape à risque d’adaptation et de révélation d’une allergie ou d’une intolérance alimentaire.
Quelques années plus tard, c’est le passage de l’enfance à l’adolescence qui représente une autre période à risque. L’adolescent rejette le modèle familial auquel il était soumis durant l’enfance. Il recherche une alimentation identitaire, son alimentation devient déstructurée, avec une appétence marquée pour les aliments gras et sucrés alors qu’il connaît parfaitement la construction d’un repas. C’est donc volontairement qu’il recherche un comportement à risque (aliments, alcool).
L’alimentation de la femme enceinte n’est pas fondamentalement différente de celle des autres femmes, mais ses besoins qualitatifs évoluent. La grossesse expose en effet à un risque de carences, notamment en folates, ce qui nécessite une supplémentation en acide folique dès la phase préconceptionnelle, parfois en fer et en calcium (1, 2).
Les sujets âgés sont également à risque nutritionnel. La dénutrition et la sarcopénie sont fréquentes dans cette population. Elles sont secondaires à de très nombreux facteurs, comme l’isolement affectif, les difficultés à faire la cuisine, des ressources faibles, la disparition des commerces de proximité, les maladies ou encore la polymédication. De telles situations doivent donc être anticipées, en se préoccupant notamment de la disponibilité alimentaire, au besoin en regardant dans les placards de la cuisine ou le réfrigérateur lors de visites à domicile.
Toute maladie entraîne potentiellement une déstabilisation alimentaire, secondaire à la perte d’appétit et aux troubles digestifs. L’impact est limité en cas d’affection aiguë chez un sujet par ailleurs en bonne santé. Mais, une dénutrition peut survenir chez un sujet âgé avec une affection d’évolution plus chronique. L’hospitalisation chez le sujet âgé en est une parfaite illustration. Elle s’accompagne quasi systématiquement d’une perte de poids et de la masse maigre : cela peut marquer l’entrée dans la dénutrition. Un aspect qui n’est pas encore pris assez en compte dans certains services hospitaliers (3).
Enfin, la chirurgie bariatrique est une étape à risque nutritionnel majeur chez les sujets obèses traités, qui sont exposés à de nombreuses carences quantitatives et qualitatives s’ils sont perdus de vue.
De fait, toute situation d’agression métabolique est à risque nutritionnel.
Ces situations à risque doivent être connues et anticipées afin d’assurer une vigilance nutritionnelle. Chez le nourrisson, il est aisé de surveiller la courbe de poids. Chez l’adolescent, qui fuit les conseils tout en les entendant, il est plus difficile d’agir. Au cours de la grossesse, la supplémentation en folates est un problème de santé publique. Enfin, dans la population âgée, une meilleure sensibilisation du personnel hospitalier est nécessaire.
Références
(1) Groupe de travail de la Direction générale de la santé. Recommandations pour la prévention des anomalies de la fermeture du tube neural. Janvier 2001.
(2) Haute Autorité de santé. Comment mieux informer les femmes enceintes. Avril 2005.
(3) Haute Autorité de santé. La dénutrition du sujet âgé : un enjeu de santé publique. Comment la dépister, la prévenir, la traiter ? Décembre 2007.
Quelques années plus tard, c’est le passage de l’enfance à l’adolescence qui représente une autre période à risque. L’adolescent rejette le modèle familial auquel il était soumis durant l’enfance. Il recherche une alimentation identitaire, son alimentation devient déstructurée, avec une appétence marquée pour les aliments gras et sucrés alors qu’il connaît parfaitement la construction d’un repas. C’est donc volontairement qu’il recherche un comportement à risque (aliments, alcool).
L’alimentation de la femme enceinte n’est pas fondamentalement différente de celle des autres femmes, mais ses besoins qualitatifs évoluent. La grossesse expose en effet à un risque de carences, notamment en folates, ce qui nécessite une supplémentation en acide folique dès la phase préconceptionnelle, parfois en fer et en calcium (1, 2).
Les sujets âgés sont également à risque nutritionnel. La dénutrition et la sarcopénie sont fréquentes dans cette population. Elles sont secondaires à de très nombreux facteurs, comme l’isolement affectif, les difficultés à faire la cuisine, des ressources faibles, la disparition des commerces de proximité, les maladies ou encore la polymédication. De telles situations doivent donc être anticipées, en se préoccupant notamment de la disponibilité alimentaire, au besoin en regardant dans les placards de la cuisine ou le réfrigérateur lors de visites à domicile.
Toute maladie entraîne potentiellement une déstabilisation alimentaire, secondaire à la perte d’appétit et aux troubles digestifs. L’impact est limité en cas d’affection aiguë chez un sujet par ailleurs en bonne santé. Mais, une dénutrition peut survenir chez un sujet âgé avec une affection d’évolution plus chronique. L’hospitalisation chez le sujet âgé en est une parfaite illustration. Elle s’accompagne quasi systématiquement d’une perte de poids et de la masse maigre : cela peut marquer l’entrée dans la dénutrition. Un aspect qui n’est pas encore pris assez en compte dans certains services hospitaliers (3).
Enfin, la chirurgie bariatrique est une étape à risque nutritionnel majeur chez les sujets obèses traités, qui sont exposés à de nombreuses carences quantitatives et qualitatives s’ils sont perdus de vue.
De fait, toute situation d’agression métabolique est à risque nutritionnel.
Ces situations à risque doivent être connues et anticipées afin d’assurer une vigilance nutritionnelle. Chez le nourrisson, il est aisé de surveiller la courbe de poids. Chez l’adolescent, qui fuit les conseils tout en les entendant, il est plus difficile d’agir. Au cours de la grossesse, la supplémentation en folates est un problème de santé publique. Enfin, dans la population âgée, une meilleure sensibilisation du personnel hospitalier est nécessaire.
Dr Isabelle Hoppenot
D’après un entretien avec le Pr Jean-Louis Schlienger, médecin nutritionniste, Strasbourg.
D’après un entretien avec le Pr Jean-Louis Schlienger, médecin nutritionniste, Strasbourg.
Références
(1) Groupe de travail de la Direction générale de la santé. Recommandations pour la prévention des anomalies de la fermeture du tube neural. Janvier 2001.
(2) Haute Autorité de santé. Comment mieux informer les femmes enceintes. Avril 2005.
(3) Haute Autorité de santé. La dénutrition du sujet âgé : un enjeu de santé publique. Comment la dépister, la prévenir, la traiter ? Décembre 2007.
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