Allergies cutanées, irritation des yeux, reprotoxicité… La manipulation du Slime, pâte gluante très prisée par les plus jeunes, n'est pas sans risques.
Le Slime est une pâte à malaxer gluante et élastique, très prisée des enfants et des adolescents. Il se trouve dans le commerce, mais peut également être fabriqué à la maison, en mélangeant notamment de la colle à papier et de la lessive. « Toutefois, cette pâte n’est pas sans risques, alertent l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) et la DGCCRF dans un communiqué. Plusieurs cas d’atteintes de la peau et des ongles (brûlures, rougeurs, eczéma, démangeaisons), observés par les Centres antipoison, le réseau de vigilance en dermato-allergologie Revidal-Gerda et le réseau AllergOS, ont été signalés. »
En effet, les ingrédients utilisés pour la fabrication maison du Slime contiennent des substances chimiques toxiques. Les colles liquides et les lessives renferment des conservateurs, notamment des libérateurs de formaldéhyde ou des isothiazolinones, qui sont très allergisants par voie cutanée, ainsi que de nombreux solvants (éthanol, acétate d’éthyle, acétate de méthyle) qui peuvent provoquer des irritations des yeux, des voies respiratoires et sont toxiques pour le système nerveux central.
L’autre substance utilisée dans la fabrication du Slime est l’acide borique et ses dérivés : il est ajouté directement en poudre ou via des lessives ou des liquides pour lavage des yeux ou des lentilles de contact. Or ces composés ne doivent pas être manipulés par des enfants de manière répétée : ils sont toxiques pour la fertilité et le développement embryofœtal, et ce d’autant plus que les quantités utilisées lors de la fabrication de Slime sont plus importantes que dans les usages recommandés. Enfin, les colorants utilisés pour la fabrication de Slime maison ne sont pas tous de nature alimentaire ou destinés à être en contact avec la peau.
Par ailleurs, certains kits de Slime vendus dans le commerce se sont révélés inadaptés. Dans une enquête menée par la DGCCRF, sur 15 prélèvements analysés, 2 kits contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée et ont d’ores et déjà été retirés du marché et rappelés. La DGCCRF indique que les contrôles se poursuivent en 2018.
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Françoise Amouroux
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