Au premier trimestre, trois fois plus de cas de rougeole ont été déclarés qu’en 2016 à la même période. Si les foyers endémiques restent localisés, la France n’est pas à l’abri d’une nouvelle épidémie.
134 cas de rougeole ont été déclarés au cours du premier trimestre 2017, soit trois fois plus qu’en 2016, année durant laquelle la maladie semblait avoir reculé après un pic à 364 cas en 2015.
Au-delà de la France, de nombreux pays européens doivent aujourd'hui faire face à la résurgence de la maladie.
Dans l'Hexagone, une nouvelle fois, c’est l'est qui est touché. Soixante cas ont été relevés en Moselle entre janvier et mars. En 2015, le foyer endémique se situait en Alsace avec 230 cas. D’autres régions signalent une recrudescence de cette maladie à déclaration obligatoire, selon les statistiques publiées par l’agence Santé Publique France. Au cours des trois derniers mois, l'Ain, la Corse et la Haute-Garonne ont relevé une incidence de 1 à 5 cas pour 100 000 habitants. La région PACA Midi-Pyrénées, tout comme la Bretagne, l’île de France et le département du Nord, relèvent une prévalence entre 0,10 et 0,99 pour 100 000 habitants. « La circulation du virus reste active dans plusieurs départements et la France n’est donc pas à l’abri d’une nouvelle épidémie d’ampleur importante, comme celles observées actuellement dans plusieurs pays européens, au premier rang desquels la Roumanie qui comptabilise 3 500 cas, dont 17 décès à ce jour », conclut l’agence.
Celle-ci rappelle qu’il est impératif que le statut vaccinal de toute personne âgée d’au moins douze mois et née après 1980 soit vérifié et mis à jour avec deux doses de vaccin trivalent. Ceci afin d'éviter la résurgence de cette maladie dont les conséquences peuvent être graves. Deux cas d’encéphalite et quinze pneumopathies sévères ont été recensés depuis le début de l’année. Entre 2008 et 2016, 1 500 de ces pathologies avaient été comptabilisées, ainsi que 34 complications neurologiques et dix décès.
À noter que, au cours des douze derniers mois, la maladie a frappé en premier lieu les enfants de moins d’un an (3,5 cas pour 100 000 habitants), les enfants entre un et quatre ans, mais aussi les adultes âgés de 25 à 30 ans.
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