La BPCO touche environ 7 à 8 % de la population adulte en France, soit plus de 3 millions de personnes, et 80 % des cas sont liés au tabagisme. C’est une pathologie grave qui est responsable de très nombreuses hospitalisations essentiellement liées aux exacerbations.
« 50 % des patients décèdent dans les trois années suivant une première hospitalisation pour exacerbation », indique le Pr Pierre-Régis Burgel (Hôpital Cochin, Paris). Le nombre de décès qui lui sont attribuables serait d’environ 18 000 chaque année. Malheureusement, on estime que seulement 20 % des patients connaissent leur maladie, les patients ne consultant pas aux premiers stades et attribuant leur essoufflement au surpoids ou à l’âge…
La stratégie thérapeutique est bien codifiée. En cas de dyspnée quotidienne et/ou d’exacerbations, le traitement de première ligne est un bronchodilatateur de longue durée d’action : bêta 2 agoniste (LABA) ou anticholinergique (LAMA). Si la dyspnée persiste, une double bronchodilatation (LABA + LAMA) peut être proposée. Chez les patients qui présentent des exacerbations, sans dyspnée significative associée, l’association d’un corticoïde inhalé (CSI) et d’un LABA peut être envisagée. Enfin, la trithérapie LABA + LAMA + CSI est indiquée en cas de persistance d’exacerbations et/ou de dyspnée malgré l’association CSI+LABA ou d’exacerbations malgré l’association LABA + LAMA.
Réduction des exacerbations
Trimbow constitue une alternative thérapeutique dans le traitement continu de la BPCO sévère chez des adultes non traités de façon satisfaisante par l’association d’un corticoïde inhalé et d’un bêta 2 agoniste de longue durée d’action. Les deux études cliniques Trilogy et Trinity ont apporté la preuve de son efficacité et de sa tolérance.
Trilogy est la première grande étude de longue durée (12 mois) comparant l’association triple fixe avec l’association CSI/LABA. « Chez des patients atteints de BPCO sévère et très sévère (VEMS < 50 %), symptomatiques, avec risque d’exacerbation, la triple association a montré une meilleure bronchodilatation et une réduction significative du taux d’exacerbations modérées ou sévères de 23 % par rapport à l’association béclométhasone/formotérol », explique le Dr Hervé Pegliasco (Hôpital Européen, Marseille). L’association triple fixe améliore également la qualité de vie des patients. L’incidence des effets indésirables liés au traitement a été faible dans les deux études (sécheresse buccale, spasmes musculaires, candidose orale…).
D'après une conférence de presse organisée par Chiesi.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques