La question du dépistage se pose également dans 3 autres localisations, avec dans les 3 cas des réponses négatives.
Cancer du poumon. Selon l’évaluation menée par les chercheurs de l’université de Bordeaux à la demande de la Haute autorité de santé (HAS), l’état actuel des connaissances ne permet pas d’évaluer la pertinence d’un dépistage organisé des grands fumeurs par scanner thoracique faiblement dosé. En janvier 2016, la HAS a considéré que les conditions nécessaires à la réalisation du dépistage du cancer broncho-pulmonaire ne sont pas réunies.
Cancer de la Thyroïdes. Rares et de bon pronostic, les cancers de la thyroïde sont en augmentation du fait du recours croissant à l’échographie cervicale. Pour le Pr Jean-Louis Wémeau, de l’université de Lille 2, « les cancers de la thyroïde ne justifient pas des critères nécessitant un dépistage, mis à part les formes familiales des cancers médullaires de la thyroïde ». Il s’appuie sur l’exemple de la Corée du Sud, qui avait généralisé l’échographie cervicale chez les sujets asymptomatiques avant d’abandonner le programme. « Un nombre considérable de cancers avaient été dépistés, constitué pour 85 % d’entre eux de microcancers papillaires ne constituant nullement un élément aggravant du pronostic vital », explique le Pr Wémeau.
Mélanome. Pour les Pr Gaëlle Quéreux et Brigitte Dréno du service de dermatologie du CHU de Nantes, et le Pr Jean-Claude Béani de l’Académie de médecine, « il n’est pas démontré de corrélation entre le délai au diagnostic et l’épaisseur du mélanome ». Le dépistage de masse du mélanome « n’est pas recommandé car cette stratégie serait très coûteuse et mobiliserait des ressources humaines considérables. »
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