L’efficacité des anticancéreux évaluée par fluorescence

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Publié le 01/04/2016

Crédit photo : Phanie

On pourrait bien prochainement connaître l’efficacité des anticancéreux quelques heures après leur administration. Une révolution dans ce domaine, sachant que, à ce jour, l’évaluation des traitements anticancéreux est très longue. En effet, le patient doit subir plusieurs cycles de chimiothérapie ou d’immunothérapie avant que l’on puisse évaluer l’efficacité du traitement à partir de différentes mesures cliniques ou anatomiques.

Mais une équipe de chercheurs vient de trouver le moyen d’évaluer l’efficacité du traitement, huit à douze heures après son administration, rapporte une étude publiée dans la revue « Proceeding of the National Academy of Sciences » (édition en ligne du 28 mars). Pour cela, ils ont couplé aux traitements classiques une nanoparticule qui émet une fluorescence verte lorsqu’elle entre en contact avec des cellules cancéreuses mortes. Ainsi, si le traitement est efficace, la fluorescence apparaît sur toute la zone concernée.

À l’inverse, si le traitement ne marche pas, la couleur verte ne diffuse pas et reste d’une intensité bien plus faible. Les chercheurs ont testé cette technique sur des souris atteintes de deux types de tumeurs : l’une résistante et l’autre sensible au traitement. La tumeur chimio-sensible a produit environ cinq fois plus de fluorescence que la tumeur chimio-résistante.

Si cette technique s’avère prometteuse pour mieux gérer les traitements anticancéreux chez l’homme, les chercheurs se heurtent encore à un problème de toxicité du marqueur fluorescent.