Menée par une équipe de chercheurs de l’université de Lincoln et publiée dans la revue médicale « Vaccine », l’étude constate que le risque d’AVC tombe d’un cinquième pendant la période de 59 jours après la vaccination. Au cours de la première semaine après l’injection, les cas d’AVC ont chuté de 36 % par rapport à ce qu’on observe dans la population non vaccinée. Cette réduction du risque est de 30 % la deuxième semaine, de 24 % la 3e et la 4e semaine, puis de 17 % au cours du 2e mois après le vaccin.
L’étude a porté sur 18 000 adultes ayant déjà été victimes d’un infarctus entre 2001 et 2009. Les chercheurs ont aussi découvert que plus le vaccin est administré tôt et plus il est protecteur contre le risque d’AVC. En 2010, la même équipe de chercheurs avait montré un lien similaire entre la vaccination antigrippale et la réduction du risque d’infarctus. Le Pr Niro Siriwardena, qui dirige les recherches, explique : « Nous savons que les maladies cardio-vasculaires ont tendance à frapper l’hiver et que les risques peuvent être exacerbés par des infections respiratoires telles que la grippe. Notre étude a montré une association très significative entre la vaccination contre la grippe et le risque réduit d’AVC dans la même saison que la grippe. Ces résultats sont cohérents avec nos recherches antérieures sur le risque de crise cardiaque. » Sur ce dernier point, des chercheurs mettent régulièrement en avant les avantages du vaccin antigrippal pour réduire le risque d’infarctus. La dernière étude date de 2013 en Australie, publiée dans la revue « Heart », et affirme que le vaccin permet de réduire le risque d’infarctus de 45 %.
À noter également que les conclusions d’une étude canadienne présentée fin 2012 ont aussi souligné l’effet protecteur du vaccin antigrippal à la fois contre les risques d’infarctus et d’AVC. Un ensemble d’études menées aux quatre coins du monde qui constitue un faisceau d’indices favorables à la vaccination contre la grippe, particulièrement recommandée en France aux personnes de plus de 65 ans, aux femmes enceintes, aux personnes obèses, aux personnes fragilisées par une affection chronique (maladie cardiaque, pulmonaire, métabolique, immunologique, cancéreuse) et à leur entourage.
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