SE TRAITER pour des troubles de l’érection est un geste qui affecte le moral pour 47 % des hommes*. Un traitement ne peut se concevoir comme étant satisfaisant que s’il permet de recouvrir une sexualité véritablement spontanée et s’il est bien accepté par l’homme et par sa partenaire. Les médicaments disponibles actuellement s’administrent par voie orale (IPDE5), en injection intracaverneuse ou sous forme de bâton intra-urétral. Ils sont perçus comme étant contraignants, et, pour certains, très invasifs, aussi bien par les patients qui ne se sont jamais traités que par ceux qui ont arrêté de se traiter. Chez les hommes sous traitement, le niveau de satisfaction globale est faible ; pourtant une majorité d’entre eux (91 %) a l’intention de continuer à se traiter. Mais l’envie d’essayer une nouvelle solution médicamenteuse est presque unanime (88 %).
Pour répondre à cette attente, une nouvelle forme d’administration sera prochainement commercialisée. Il s’agit d’une crème qui permet aux hommes ayant abandonné toute sexualité, ou qui ne peuvent pas prendre les médicaments existants, de disposer d’une alternative. Vitaros se présente sous forme de crème unidose à usage unique, composée d’alprostadil (déjà utilisé par voie intracaverneuse) associé à un accélérateur de diffusion transdermique, Nexact. Ainsi, sa pénétration dans les corps spongieux et caverneux est rapide.
Un geste simple et un effet rapide.
Le contenu de l’unidose est simplement déposé à l’extrémité du pénis au-dessus du méat urétral, en suivant rigoureusement les modalités d’administration. Chaque dose est à usage unique et il convient de bien faire pénétrer la crème dans le méat, au besoin en massant délicatement le site d’application. Il est possible qu’il y ait trop de crème. L’effet apparaît dans un délai de 5 à 30 minutes et il dure environ 1 à 2 heures. « La fréquence d’utilisation ne doit pas dépasser deux à trois utilisations par semaine, à raison d’une seule fois par tranche de 24 heures, prévient Sylvain Mimoun, gynécologue andrologue. Une stimulation sexuelle est recommandée et la répétition de la prise améliore les résultats. Préalablement, avant toute autoadministration de Vitaros, chaque patient devra être formé à la technique par un professionnel de santé. »
L’avantage de cette forme locale est d’éviter les effets systémiques et les interactions alimentaires ou médicamenteuses de la voie orale avec les inhibiteurs de PDE5. Les contre-indications concernent l’hypotension orthostatique (mais de façon moins notable qu’avec les comprimés), les thromboses veineuses et le risque de priapisme. La crème Vitaros se situe entre les comprimés IPDE5 et les injections intracaverneuses ; en l’absence d’études cliniques, le produit ne doit pas être utilisé en association avec les IPDE5, il n’est pas possible d’exclure une augmentation du risque cardio-vasculaire. De même, aucune étude d’interaction n’a été réalisée concernant Vitaros en association avec des implants péniens ou avec des spasmolytiques qui relâchent la musculature lisse. Les effets secondaires locaux sont transitoires (irritation, picotement).
Le médicament est délivré uniquement sur prescription médicale. Il sera disponible en septembre 2014 en boîte de 4 unidoses (Accudoses) dans des sachets de protection. Le produit se conserve au réfrigérateur ; il peut être conservé trois jours à température ambiante.
D’après une conférence des Laboratoires Majorelle.
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