Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent en France et le deuxième en termes de mortalité, après le cancer du poumon. Ceci alors qu’il s’agit d’une maladie pouvant être dépistée précocement. Un dépistage précoce au stade 1 (cancer superficiel dans la paroi intestinale) assure non seulement un taux de survie à 5 ans après le diagnostic supérieur à 90 % mais aussi une meilleure qualité de vie, le traitement étant alors moins lourd que celui des cancers avancés.
La population des 50 à 74 ans dispose en France de la possibilité de pratiquer, tous les deux ans, un test de dépistage (recherche de sang dans les selles par le test au gaïac) pris en charge à 100 % par l’assurance-maladie. Malheureusement, le taux de participation à ce test n’est que de 32 %. Si ce taux de participation est stable (32 % en 2010-2011 vs 34 % en 2009-2010), il reste toutefois inférieur aux recommandations européennes de 45 % au minimum. Nous avons donc, en partenariat avec les médecins généralistes, un énorme travail d’information à accomplir afin que cet examen soit ancré dans les habitudes de santé de nos concitoyens. Certes la généralisation du programme de dépistage organisé et les campagnes qui l’ont accompagnée, ont permis de mieux faire connaître le test. Mais 33 % des personnes interrogées citent encore la coloscopie comme examen de dépistage de première intention…
On peut espérer qu’avec le passage aux tests immunologiques, en remplacement du test au gaïac actuellement utilisé dans le cadre du programme national de dépistage, les taux de participation augmenteront. Leur réalisation est plus simple (un prélèvement unique de selles) que celle du test au gaïac, la technique de prélèvement qui limite le contact avec la selle est plus fiable ; ceci est susceptible d’impacter l’acceptabilité du test par la population. De plus, il convient de noter que les gains de sensibilité associés aux tests immunologiques devraient remobiliser certains professionnels de santé dont l’opinion sur l’actuel test au gaïac apparaissait contrastée. En effet, différentes études montrent que les tests immunologiques permettent de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d’adénomes avancés que le test actuel, avec cependant un nombre de coloscopies au moins 2 fois plus important Les gains de sensibilité associés aux tests immunologiques concernent davantage les lésions précancéreuses et les cancers localisés à un stade débutant. La prise en charge thérapeutique sur les lésions intervient donc plus précocement, elle est donc plus efficace.
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Françoise Amouroux
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