Dans les situations d’abstention thérapeutique (HBP non compliquée, signes fonctionnels urinaires minimes), nos messages officinaux doivent rappeler un certain nombre de règles hygiénodiététiques : réduction des apports hydriques après 18 heures, diminution de la consommation de caféine et d’alcool, traitement de la constipation éventuellement associée et arrêt des traitements pouvant favoriser une dysurie (anticholinergiques, neuroleptiques,...).
Lorsque le patient est traité médicalement, on sera attentif aux effets indésirables des médicaments. Par exemple, avec les alphabloquants, attention à l’hypotension orthostatique pouvant survenir notamment chez les patients âgés, coronariens et en cas de traitement antihypertenseur concomitant.
Nous pouvons rassurer nos patients : l’HBP ne dégénère jamais en cancer de la prostate mais ces deux affections sont favorisées par le vieillissement. Le cancer de la prostate, développé à partir de la zone périphérique de la prostate, est donc souvent recherché lors du diagnostic d’une HBP. C’est l’occasion de rappeler à tout homme que le dépistage du cancer de la prostate est recommandé chez les 50 à 75 ans (PAS et toucher rectal annuels).
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Françoise Amouroux
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