Comme cela a été souligné, le 15 novembre dernier, lors de la 15e journée annuelle du groupe français d’études moléculaires des hépatites (GEMHEP), un traitement sur mesure de l’hépatite C pourrait être proposé en fonction des facteurs prédictifs de réponse. La tendance actuelle est d’identifier les malades ayant des facteurs prédictifs de bonne réponse (malades « faciles à traiter ») pour lesquels le traitement pourrait être « allégé » (durée plus courte et/ou posologie plus faible) et à l’inverse les malades ayant des facteurs prédictifs de mauvaise réponse (malades « difficiles à traiter ») pour lesquels le traitement devrait être intensifié (durée prolongée et/ou forte dose).
Le traitement de l’hépatite virale chronique C repose actuellement sur la bithérapie interféron pégylé + ribavirine qui permet une réponse virologique soutenue dans près de 50 % des cas. L’arrivée très prochaine, en ATU, de la trithérapie avec des antiprotéases de première génération permet d’espérer une réponse virologique dans environ 75 % des cas. La trithérapie devrait, de plus, permettre de réduire, dans certains cas, la durée du traitement chez certains patients Toutefois, ces traitements seront moins efficaces chez les patients « non répondeurs nuls » à la bithérapie interféron pégylé et ribavirine, permettant d’espérer un succès dans environ 38 % de cas et il s’associe à de nombreux effets indésirables.
Les enjeux du futur sont donc d’une part l’amélioration des résultats en espérant à terme un succès thérapeutique dans près de 100 % des cas et, d’autre part, une meilleure tolérance. De plus, il devrait être possible d’améliorer les résultats grâce au traitement des co-morbidités en particulier la surcharge pondérale et l’hyperlipidémie.
Pour nous, pharmaciens, il est indispensable de rappeler au patient et à son entourage les conseils d’hygiène de vie élémentaires (hydratation suffisante, activité physique, conseils diététiques, arrêt de la consommation d’alcool, utilisation de préservatifs en cas de partenaires sexuels multiples, en période menstruelle si la femme est contaminée, en cas de lésions génitales, en cas de contamination VIH associée...). Enfin et surtout, n’oublions pas que les usagers de drogues constituent le groupe le plus touché par l’infection à VHC et restent très exposés, malgré des modifications de comportement.
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