Les résultats d’un récent observatoire national français de l’hépatite aiguë E attestent de l’existence de cas « autochtones » d’hépatite virale E. Les auteurs ont colligé les données de 65 centres hospitaliers répartis sur la France métropolitaine. 44 cas d’hépatites virales E autochtones ont été recensés sur le territoire métropolitain (dont deux décès), avec une prédominance sud/est. Ainsi, on a compté 23 cas dans la région PACA (dont 20 dans le seul département du Var). Parmi les expositions retrouvées dans ces 44 cas, on remarque l’exposition directe ou indirecte (arrosage potager) à de l’eau « non contrôlée » (puits, forage privé) pour 10 cas. Certains émettent l’hypothèse que le sanglier et le cerf seraient des vecteurs possibles de l’hépatite E en région PACA.
L’hépatite virale E ne doit plus être considérée comme une maladie seulement « exotique », en raison d’une proportion croissante des cas d’origine autochtone recensés en France. D’où l’intérêt du dossier présenté ici. L’occasion de rappeler que la prévention est la même que pour l’hépatite virale A : hygiène de l’eau et des matières usées, attention aux aliments risquant d’être souillés, lavage des mains. Il convient aussi de déconseiller aux femmes en fin de grossesse de voyager dans les pays d’endémie VHE, en raison de la possibilité de forme grave fulminante d’hépatite E, en particulier au cours de la grossesse.
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