Le ministère de la Santé vient de dévoiler le Plan national maladies neurodégénératives 2014 – 2019. Ce dernier concerne la maladie d’Alzheimer, mais s’étend désormais à la maladie de Parkinson et à la sclérose en plaques. Le ministère de la Santé a affirmé que « cette nouvelle approche comporte des actions transversales aux trois maladies, mais prendra en compte les spécificités de chacune ». Ce plan se décline en 3 grandes priorités.
Premièrement, il vise à améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades. Dans cet objectif, 24 centres experts dédiés à la sclérose en plaques seront créés, et 25 centres spécialisés Parkinson seront consolidés, en complément des centres de référence Alzheimer existants. Les personnes âgées ne sont pas oubliées, avec la création de 100 nouveaux dispositifs MAIA (travail en commun des professionnels et outils partagés) au service de la qualité du parcours de santé des personnes âgées.
Deuxième priorité : Assurer la qualité de vie des malades et de leurs aidants. Avec, notamment, 74 nouvelles équipes spécialisées Alzheimer (ESA) et la conduite d’expérimentations pour adapter cette démarche à la maladie de Parkinson et à la sclérose en plaques. Aussi, le plan prévoit des aides au maintien à l’emploi des malades jeunes, ainsi que le développement de solutions numériques (alertes SMS, applications sur Smartphone ou tablettes) pour améliorer l’autonomie des patients.
Enfin, la troisième priorité est de développer et coordonner la recherche, avec la reconnaissance de centres d’excellence dans ce domaine, et un renforcement des outils de connaissances (cohortes, bases de données nationales) pour agir plus efficacement sur les maladies neurodégénératives.
La présidence du comité de suivi du plan maladies neurodégénératives est confiée au Pr Michel Clanet et la vice-présidence au Pr Joël Ankri. Le comité de suivi impliquera étroitement les associations de patients. Le Pr Étienne Hirsch assurera la présidence du comité de pilotage pour la recherche. Toutefois, les associations de patients restent inquiètes sur le financement du plan qui devra « être à la hauteur de cet élargissement », indique Marie-Odile Desana, présidente de l’association France Alzheimer.
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