Chez des sujets diabétiques atteints d’insuffisance rénale, les vitamines du groupe B à dose élevées peuvent avoir un effet opposé à celui souhaité. Au lieu de freiner l’évolution de la néphropathie, elles l’aggravent.
Tel est le constat fait par des chercheurs de l’Ontario, David Spence et coll. Ils ont comparé le devenir néphrologique de patients diabétiques recevant une supplémentation par des vitamines du groupe B (acide folique, B6, B12) à celui de témoins également diabétiques. Ils attendaient une amélioration de la fonction rénale et moins d’infarctus ou d’AVC. C’est l’inverse qui a été constaté avec une chute du débit de filtration glomérulaire et deux fois plus d’accidents cardiaques ou vasculaires cérébraux.
En cherchant une explication, D. Spence et son équipe ont constaté une élévation du taux d’homocystéine sous vitaminothérapie B. Cet acide aminé est connu pour favoriser l’apparition de caillots, il est lié à une majoration des risques de maladie coronarienne, d’AVC et d’artériopathie périphérique. Les vitamines B étant solubles dans l’eau, il est vraisemblable que l’insuffisance rénale en favorise l’accumulation.
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