IL AURAIT déjà fait deux victimes et rendu malades près de 300 personnes. Le concombre espagnol est aujourd’hui le suspect numéro un d’une mystérieuse et mortelle épidémie qui s’est déclarée la semaine dernière dans le nord de l’Allemagne. Vendredi, une enquête a même été officiellement ouverte sur le sol andalou pour confirmer l’origine espagnole des cucurbitacées incriminées. Deux sociétés de Malaga et d’Alméria sont déjà pointées du doigt. Curieusement, alors qu’aucune contamination humaine n’a encore été relevée en Espagne, le concombre vénéneux aurait donc déjà sévi en Allemagne, mais aussi une bonne partie de l’Europe du Nord. L’affaire inquiète les autorités européennes au point qu’une alerte sanitaire d’envergure a été lancée. Selon les premiers indices relevés par les enquêteurs, c’est une bactérie, l’E. Coli entérohémorragique (ECEH), retrouvée sur l’aliment lui-même, qui serait la cause du mal. Mais comment cette bactérie d’un type très rare (HUSEC 41) et particulièrement dangereuse a-t-elle pu se retrouver sur la peau des concombres incriminés ? Parmi les pistes envisagées, l’utilisation d’engrais organiques pour légumes bio est évoquée. L’indésirable germe présent dans l’engrais serait ainsi passé sur le concombre, puis à l’homme. Ou plutôt à la femme puisqu’elle semble majoritairement infectée (68 % des cas) par l’entérobactérie.
Si la chasse au concombre toxique peut prêter à sourire, la symptomatologie évoquée donne, elle, froid dans le dos. L’infection par ECEH se traduit en effet par des diarrhées sanglantes, des maux de tête et de vives douleurs au ventre s’aggravant parfois jusqu’à la mort. Quoi qu’il en soit, il est encore trop tôt pour condamner définitivement la cucurbitacée. Les petites comme les grosses légumes ont droit à la présomption d’innocence.
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Françoise Amouroux
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