ON LE DIT. La vérité sort de la bouche des enfants. De là à penser que nos chères têtes blondes savent aussi reconnaître le mensonge de la vérité, il n’y a qu’un pas. Un pas allégrement franchi par les chercheurs du département de psychologie de l’université Concordia de Montréal dont la curiosité scientifique a accouché d’un étonnant résultat. Au principe de leur étude, le postulat suivant : « les bébés, comme les jeunes enfants, enregistrent ce qu’on leur montre et font la différence entre le vrai et le faux. Ils utilisent ensuite ces informations pour orienter leur apprentissage », explique Diane Poulin-Dubois qui a dirigé l’expérience. L’essai a porté sur 60 nourrissons âgés de 13 à 16 mois divisés en deux groupes d’enfants associés à un nombre égal d’adultes évaluateurs. En pratique, les adultes regardaient à l’intérieur d’une boîte et manifestaient de l’enthousiasme. Puis les boîtes étaient remises aux bébés qui vérifiaient si effectivement elles contenaient un jouet ou si le partenaire adulte avait menti… Puis on demandait aux enfants d’imiter un comportement irrationnel montré par l’évaluateur - actionner un interrupteur avec le front. Résultat ? Seulement 34 % des nourrissons qui avaient eu affaire à un menteur reproduisaient le geste, alors que l’autre groupe, confronté aux adultes sincères, imitaient dans 61 % des cas leur évaluateur. En clair, les enfants choisissent délibérément de ne pas suivre l’exemple d’une personne qu’ils perçoivent comme peu fiable.
D’autres chercheurs, de l’université de Yale (États-Unis), avaient déjà montré (voir le « Quotidien » du 26 novembre 2007) que les bébés savent reconnaître les méchants des gentils. Distinguer intuitivement la vérité du mensonge, le bien du mal : les jeunes esprits ne seraient peut-être pas si immatures qu’on le croit.
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