Dans une étude intitulée « l’amer arrière-goût du sucre », le département recherche de la banque d’investissement Morgan Stanley prédit que les maladies liées à une consommation excessive de sucre contamineront la santé économique des pays industrialisés. Selon les projections, le diabète et l’obésité, ce que Morgan Stanley nomme « diabésity », seront responsables de la perte de plus de 18 % de croissance du PIB dans les pays de l’OCDE d’ici à 2035, soit 0,5 point de croissance par an.
D’autres pays, notamment les BRIICS (Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine et Afrique du Sud) ne seront pas non plus épargnés. Leur croissance, estimée à 4,5 % par an sur les vingt prochaines années, pourrait perdre du poids à hauteur de 0,3 % par an. Parmi les pays les plus touchés dans le monde, le Chili devrait perdre 33 % de son PIB d’ici à 2035, le Mexique 27 %, et les États-Unis 23 %, suivis de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. En Europe, l’économie des pays de l’Est sera la première victime du sucre. Des pertes de 27 % sont à attendre en République tchèque, de 23 % et de 22 % en Slovénie et en Slovaquie.
Bonne nouvelle, la France, avec un recul de 12 % de son PIB, figurera parmi les pays européens les moins touchés. Morgan Stanley a établi des corrélations entre les chiffres du diabète communiqués par la fédération internationale du diabète et celles de la consommation de sucre par habitant dans le monde. Ces données ont été croisées aux dépenses de santé et de prévention engagées par chaque pays. Morgan Stanley est allé jusqu’à explorer les conséquences de l’obésité et du diabète sur le monde du travail. Selon la banque d’investissement, ces pathologies entraîneraient davantage d’absentéisme et une baisse de 20 à 40 % de la productivité.
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