LA CHASSE au yéti est finie. Un chercheur britannique, Bryan Sykes, vient en effet de mettre la main sur le célèbre abominable homme des neiges. Et, surprise, selon lui, la mystérieuse créature abondamment poilue, aux griffes acérées et aux longs pieds, ne serait, en fait, qu’un bon gros nounours hybride. Plus précisément, yéti et Bigfoot seraient, selon le scientifique, le fruit de l’amour entre un ours polaire et un ours brun. Pour parvenir à cette conclusion, Bryan Sykes, n’a pas eu besoin d’attraper la bête légendaire dans ses filets. Non, le chercheur de l’université d’Oxford a tout simplement fait parler les poils d’animaux non identifiés de l’Himalaya et d’un ancêtre de l’ours polaire. En comparant leurs ADN, « nous avons trouvé une correspondance génétique totale entre les deux échantillons », explique-t-il. Mais sa découverte lève de nouveaux mystères : « Cela pourrait vouloir dire qu’il y a une sous-espèce d’ours brun dans l’Himalaya qui descend de l’ancêtre de l’ours polaire », se demande le chercheur. Ou encore qu’une hybridation a eu lieu entre l’ours brun et le descendant de l’ours polaire ancestral.
Ce type de croisement a d’ailleurs été récemment mis en évidence du côté de la banquise arctique. Dans la région de l’île de Banks, plusieurs plantigrades à fourrure blanche et aux pattes brunes, aperçus entre 2006 et 2010, avaient suscité la curiosité des scientifiques. Des analyses effectuées sur un ours métis révélaient qu’il s’agissait alors d’un descendant de l’accouplement d’un grizzly mâle et d’un ours polaire. Là-bas, on ne parle pas de yéti, ni de Bigfoot, mais de pizzly ou de grolar. Ce phénomène paraissait jusqu’alors impossible, les deux espèces n’ayant que peu de chance de se croiser. C’était sans compter sur le réchauffement climatique et ses effets délétères sur la banquise, qui contraint ses habitants à fréquenter d’autres contrées. À moins que ce ne soit l’amour qui fasse pousser des ailes ou permette de déplacer des montagnes…
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