La transplantation du microbiote fécal mieux encadrée

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Publié le 20/07/2015

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de faire un point sur la transplantation de microbiote fécal et son encadrement dans les essais cliniques. Rappelons que cette technique consiste en l’introduction de selles d’un donneur sain dans le tube digestif d’un patient receveur ayant une flore intestinale altérée en vue de la rééquilibrer. L’ANSM précise désormais l’unique indication de cette transplantation, à savoir le « traitement des infections à Clostridium difficile ». En effet, « bien que la littérature ait rapporté diverses pathologies potentiellement concernées par cette pratique (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, troubles fonctionnels intestinaux, obésité, maladies métaboliques et auto-immunes ou encore certains désordres neuropsychiatriques), le traitement des infections récidivantes à Clostridium difficile représente, à ce jour, la seule indication pour laquelle l’efficacité de la transplantation du microbiote est suffisamment documentée », indique l’ANSM. Par ailleurs, l’agence sanitaire souligne que cette pratique présente des risques (risque infectieux, allergique, etc.) nécessitant un encadrement strict. Dans l’objectif de limiter ces risques, les mesures de sécurité ont été renforcées. Ainsi, le délai entre le 1er prélèvement fécal destiné au dépistage d’agents pathogènes et le 2e destiné au receveur a été allongé de 7 à 14 jours. Aussi, les donneurs seront désormais soumis à de nouveaux tests de dépistage (dépistage dans le sang des amibiases, dans les selles des entérocoques résistants aux glycopeptides et de Campylobacter sp, et dépistage du cancer colorectal chez les donneurs de plus de 50 ans).