La télémédecine, source d’économies

Une étude montre que le recours à la télémédecine permettrait de diminuer de 6 % à 21 % les coûts de prise en charge de certaines maladies chroniques.

La télémédecine permet-elle de faire des économies ? Oui, selon une étude qui s’est intéressée à l’impact de la télémédecine sur trois parcours de soins : l’hypertension artérielle, le cancer de la prostate et le diabète. Cette étude a été menée par l’association LAJAPF (Laboratoires Japonais Présents en France) et la société IQVIA, avec le soutien des entreprises du médicament (LEEM).

Sur ces trois pathologies, l’étude montre que la télémédecine permettrait de réduire de 6 % à 21 % le coût de la prise en charge. Au total, 356 millions d'euros d'économies pourraient être réalisés en une année :

- 322 millions d’euros par an grâce à une télésurveillance dans la prise en charge de l’hypertension artérielle. « Elle permettrait de diminuer de 63 % les consultations de médecins généralistes et d’infirmières et de 25 % les coûts de médicaments », indiquent LAJAPF et IQVIA.

- 26,3 millions d’euros par an grâce à la téléconsultation avec un urologue dans la prise en charge du cancer de la prostate. « Elle entraînerait une quasi-suppression des frais de transport et des arrêts de travail liés aux consultations de suivi », relate la LAJAPF.

- 8 millions d’euros par an grâce à la télé expertise avec un ophtalmologue pour les patients de diabète de type 2 avec suspicion de rétinopathie. « Cette téléconsultation permet de réduire de 73 % les consultations d'ophtalmologues, de 24 % les examens et de 71 % les coûts liés au transport », détaille LAJAPF.

Cette étude montre que la télémédecine est « un levier activable pour améliorer rapidement l’organisation des soins et une source d’économies pertinente pour l’ensemble du système », précise Philippe Lamoureux, directeur général du LEEM.