DEUX PUBLICATIONS dans « Cell Transplantation » font retenir le liquide amniotique comme une source de cellules souches facilement utilisables pour des applications cliniques de la thérapie cellulaire.
Le liquide amniotique est riche en cellules souches stromales mésenchymateuses. Au cours des quatre dernières années, on a montré que les cellules souches dérivées du liquide amniotique (CSLA) humain présentent des marqueurs à la fois de cellules souches embryonnaires et adultes, expliquent Ivana Antonucci (université de Floride, États-Unis). « Ces cellules peuvent être considérées comme des cellules intermédiaires entre ces deux stades de développement cellulaire. »
Les CSLA peuvent être différenciées en différents précurseurs cellulaires : adipocytaire, ostéogénique, myogénique, endothélial, neurogénique et hépatocytaire. « Les CSLA ont une importante capacité de régénérescence. Elles peuvent être multipliées plus de 250 fois sans perte détectable de longueur des télomères », indiquent les auteurs. Par ailleurs, les CSLA ne forment pas de tumeurs après transplantation chez la souris, ce qui est un atout supplémentaire. Pour Ivana Antonucci et coll., même s’il faut encore beaucoup travailler sur ces sujets, on peut estimer d’ores et déjà que le liquide amniotique représente une source sûre et facilement disponible de cellules souches utilisables pour la thérapie cellulaire, sans qu’il y ait de restrictions éthiques.
De leur côté, Sean Murphy et coll. (Australie) montrent que les cellules épithéliales dérivées du
liquide amniotique ont des propriétés thérapeutiques lorsqu’elles sont transplantées sur un modèle de fibrose pulmonaire chez la souris. Ces cellules ont différentes propriétés générales, comme d’être faiblement immunogènes et d’avoir des activités anti-inflammatoires. Injectées dans la cavité abdominale de l’animal, ces cellules préviennent un déclin attendu des fonctions pulmonaires. Mais il n’est toutefois pas montré qu’elles viennent se greffer dans les poumons, qu’ils soient normaux ou fibrotiques.
Des recherches doivent continuer, s’accordent à dire les auteurs, à la fois pour déterminer l’intérêt des CSLA sur d’autres modèles animaux et en clinique.
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