« NOUS NE DEVONS PAS sous-estimer les effets des activités intellectuelles de la vie quotidienne, telles que la lecture ou l’écriture, pour nos enfants, pour nous-mêmes, mais aussi pour nos parents et nos grands- parents », écrivent Robert Wilson et coll. (Rush University, Chicago).
Leur étude suggère que l’exercice cérébral consistant à s’adonner régulièrement à des activités de ce type, tout au long de la vie, de l’enfance jusqu’à un âge avancé, est un facteur de maintien de la santé du cerveau chez les personnes âgées.
Pour l’étude, 294 personnes ont été soumises à des tests de mesure de la mémoire et de fonctionnement de la pensée tous les ans pendant environ six ans jusqu’à leur décès, qui est survenu à un âge moyen de 89 ans.
En parallèle, ils ont rempli un questionnaire sur leurs habitudes concernant la lecture, l’écriture ainsi que d’autres activités stimulantes mentalement, en s’intéressant à toutes les périodes de la vie, y compris la période de la vieillesse (période pendant laquelle a été effectuée l’étude).
Des autopsies ont été réalisées après le décès, à la recherche de signes de démence (lésions, plaques et fibrilles).
Quinze pour cent des différences.
Au total, les personnes qui ont participé à des activités stimulantes mentalement, à la fois tôt et tard dans la vie, manifestent un ralentissement du déclin de la mémoire, comparativement à ceux qui n’ont pas été aussi assidus dans leurs activités intellectuelles. « L’activité mentale rend compte de pratiquement 15 % des différences entre ce qui est attendu compte tenu de l’importance des plaques et la réalité des fonctions cognitives. »
L’étude montre que le taux de déclin est réduit de 32 % chez les personnes qui ont une activité mentale assidue jusque tard dans la vie, comparées à celles qui sont au niveau d’activité cérébrale de la moyenne. Les personnes qui ne s’adonnent que rarement à un sport intellectuel, ont un déclin cognitif accéléré
de 48 % comparativement à la moyenne. Tous au sudoku force 4 et à la lecture de Dostoïevski.
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