L’Europe a décidé de renforcer les restrictions d’utilisation des médicaments contenant du valproate de sodium chez les femmes et jeunes filles, en raison du risque de malformations et de troubles du développement chez les enfants exposés in utero au valproate.
Même si ces informations sont déjà indiquées dans les précautions d’emploi des médicaments à base de valproate de sodium, il est à nouveau demandé aux médecins de ne pas prescrire le valproate en cas d’épilepsie ou de trouble bipolaire chez les femmes enceintes, ou chez les femmes en âge de procréer, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance des alternatives thérapeutiques. Dans ces cas extrêmes, la prescription de valproate sera accompagnée d’une méthode de contraception efficace.
Le renforcement de ces recommandations découle d’une récente étude de la littérature, qui montre que 30 à 40 % des enfants exposés in utero au valproate de sodium avaient des trouble développementaux (retard de la marche, du langage, troubles de la mémoire, difficultés de parole et baisse des capacités intellectuelles). Des troubles sur l’enfant à naître qui s’ajoutent à ceux déjà connus : augmentation du risque de troubles autistiques (3 fois plus fréquents que dans la population générale), et de malformations à la naissance (défaut de fermeture du tube neural, fente palatine).
Dans l’attente de la mise en place des mesures de renforcement, l’ANSM indique que « les femmes ou parents de jeunes filles traitées par valproate sont invitées à s’adresser à leur médecin prescripteur ».
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