GRÂCE À leur partenariat, Gilead Sciences et Bristol-Myers Squibb (BMS) ouvrent une nouvelle ère dans les traitements anti-VIH. Le médicament Atripla allie en effet l’efficacité d’une trithérapie parmi les plus puissantes et les mieux tolérées, à la simplicité d’administration. Il rassemble trois molécules qui font partie, dans leur forme individuelle, des choix préférentiels de traitement en première ligne dans les recommandations françaises et internationales : l’éfavirenz (Sustiva) développé par BMS et la combinaison de l’emtricitabine et du fumarate de ténofovir (Truvada) développée par Gilead. Truvada étant déjà lui-même l’association en un seul comprimé des deux molécules, Emtriva et Viread, issues de la recherche de Gilead. L’association de Truvada et de Sustiva est aujourd’hui l’un des schémas les plus prescrits en France. Le bénéfice d’Atripla a été évalué dans des schémas d’optimisation de traitement en cours, et des niveaux élevés d’efficacité virologique ont été également démontrés (Étude AI266 073). Aucune donnée clinique n’est actuellement disponible avec Atripla chez les patients naïfs de tout traitement ou lourdement prétraités. Les trois composants étant déjà utilisés depuis plusieurs années, leurs effets indésirables sont aujourd’hui très largement renseignés, prévisibles et connus des médecins. Les études confirment un bon profil de tolérance correspondant à la coadministration des trois composants pris séparément.
Atripla est aussi le résultat d’un développement galénique complexe : pour combiner les trois principes actifs dans un comprimé unique assurant une bioéquivalence avec les actifs pris à titre individuels, il a fallu tenir compte de nombreuses contraintes, comme les doses actives élevées des trois composants, leur stabilité chimique et le risque potentiel d’interactions physiques et chimiques.
Une meilleure qualité de vie.
Le VIH ne souffre aucune entorse à la prescription. Soumis à la pression des antirétroviraux de manière intermittente, le virus peut développer des résistances à un ou plusieurs médicaments de la trithérapie. Atripla est indiqué chez les patients déjà sous traitement, ayant une charge virale indétectable depuis plus de trois ans, et ne présentant aucun échec thérapeutique avec d’autres antirétroviraux ni de résistance à l’un des trois composants. Il pourrait concerner près de 30 000 des 120 000 séropositifs français selon les laboratoires.
Le traitement est initié par des médecins expérimentés dans cette prise en charge (prescription initiale hospitalière). Il représente une avancée réelle dans la simplification des traitements au bénéfice des patients séropositifs. La posologie recommandée est d’un comprimé par jour à avaler entier avec de l’eau. L’administration doit se faire à jeun, de préférence le soir au coucher, elle doit être régulière mais elle est peu contraignante et s’intègre facilement dans le quotidien des malades pour une meilleure qualité de vie. Selon l’étude Adone, les patients déclarent mieux adhérer au traitement à 97,7 % et être plus rigoureux sur le timing de la prise à 96 %. La facilité de prise permet d’augmenter l’observance, et donc de réduire la probabilité d’échec virologique.
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